déboussolée

Je m'appelle Mélissa Smith. On va dire que je copie en faisant un article de la sorte, mais j'avais envie de libérer mon "moton" parce que parfois, moi aussi je ne me comprends plus. Je suis née le 20 décembre 1996, tempête de neige, à la Cité de la Santé à Laval. Prématurée, je passe un mois au Montreal Children Hospital; mes poumons ne sont pas 100% formés. Déjà, du haut de mes quatre livres, maman, papa et ma grande soeur m'aiment beaucoup. On habite un appartement à Laval mais nous allons bientôt déménager dans une petite maison à Saint-Calixte. Elle coûte 5 000$ et n'est pas dans le meilleur des états; il n'y a même pas d'eau, de toilettes, de bain. Maman et Papa travaillent très fort afin qu'on soit bien. Papa travaille au Docteur du Pare-Brise à Laval et Maman s'occupe de nous. Quelques temps après, maman a un petit bébé dans son ventre; une fille. Nous sommes maintenant trois. Pour une raison que j'ignore, Mylène, qui a une autre mère que moi et Sabrina, part. Je ne me demande pas le pourquoi du pourquoi avant quelques années - malgré que je savais qu'elle faisait partie de la famille et que, parfois, je pleurais son absence; les gens à l'école aimaient bien me taquiner en répétant le mot "Mylène" des centaines de fois. J'ai également perdu mon arrière grand-mère. Mes seuls souvenirs à ce jour sont qu'on allait chez elle, qui, après sa mort, est devenu "chez grand-maman" et ses funérailles, là où je me suis mise à pleurer tout simplement parce que tuot le monde aussi pleurait. Nous avons ensuite emménagé à St-Lin dans ce qui, dans ces années-là, nous paraissait comme un château; de plus, dans cette maison de riches, j'avais la plus grande chambre et elle était à côté de la salle de jeu! C'est dans cette ville et dans cette maison que j'ai commencé l'école. Papa, lui, travaille au Smith Audio, également à St-Lin. Qu'en est-il du Docteur du Pare-Brise? Tous les matins, j'assisais "Nounours" - un ourson de la campagne du cancer du sein Avon en 2002-2003 que grand-maman Louise m'avait donné - sur la patère afin qu'il me regarde partir pour l'école. Là-bas, personne ne s'inquiète pour moi. Michèle, mon enseignante, semble bien m'aimer. J'ai des amis, Emmanuelle (une fille handicapée dont je n'ai jamais revue et qui me manque terriblement), Patricia, Shawn... ça va bien. Dès l'âge de quatre ans, maman me faisait pratiquer mes lettres alors déjà à l'école, je savais écrire - avant même qu'on me le montre! Cela amusait l'enseignante que j'écrive des lettres à mes amis... et que je dois frustrée qu'ils ne sachent pas les lire... heureusement que l'enseignante leur lisait! L'école ça va bien, l'autobus... je sens une certaine pression. Une fille un peu plus ville, un, deux peut être même trois ans de plus que moi, est très gentille et habite la même rue que moi du domaine Brien. Dans ce même autobus, certaines personnes plus vieilles me supplient toujours d'aller m'asseoir à l'arrière afin de me montrer des "trucs" que je n'arrivais malheureusement pas à maîtriser. Ils voulaient que je lève un certain doigt afin de le montrer à mon enseignante ainsi qu'à mes parents, mais je n'y arrive pas; je me sens carrément "retardée", exclue de leur groupe malgré qu'ils tiennent tellement à ce que je fasse ce mouvement! Je crois que je les amuse et qu'ils me trouvent mignonne malgré tout, car ils rient. À ce jour, je ne les ai toujours pas revus. Je monte en première année; mon enseignante se nomme Gilda. Elle est gentille. Malheureusement, j'ai beau longer les corridors de l'école Carrefour-des-lacs, je ne vois plus Michelle nulle part - même lorsque je vais dans "sa" classe. J'ai quelques amies que maman garde et aide à faire leur devoirs; Sarah, Marilou ainsi que sa soeur Joannie. Un peu avant d'en arriver à ma deuxième année du primaire, maman attend un autre bébé dans son ventre, un garçon, et nous déménageons. Moi qui voulait tant une fille! Nous sommes maintenant deux, bientôt trois, dans la même chambre; ne manque plus que Nicolas; ce sera son nom. Nous habitons en appartement en haut du magasin de papa. En deuxième année, j'ai encore la même enseignante, mais dans un autre école; génial! Je me fais malheureusement beaucoup achaler malgré que j'aille une ami d'un an de moins que moi; Laurence, la fille de Gilda. Certain(e)s me lancent des insultes, d'autres des ballons. Grâce aux sports, je m'humilie encore plus. Troisième année. Mon petit frère est né. Je suis dans le deuxième pavillon de l'école qui, plus tard, s'est appelée l'école des Trois Temps. J'étais à L'Arc-En-Ciel, je suis maintenant à L'Oiseau Bleu. Mon enseignante se nomme Isabelle. Nous n'apprenons rien, sauf qu'elle nous lit des histoires et on vote la suite de l'histoire à coup de main levée et nous regardons les films de Tintin; voilà tout. Un garçon dans ma classe, qui se prénomme Joey, m'intrigue. Les enseignants et intervenants sont toujours sur son cas et il semble très agité, notamment presque dérangé. Il se bat beaucoup, travaille peu. Un autre m'intimide jusqu'à temps que nous nous rendions compte que, à la même occasion, nous avons la même gardienne, Lison. J'ai quand même des amis, voir une meilleure amie. Méribel, Akémy, Tanya, Gabrielle, Marianeka, voilà qui elles sont. Malgré tout, je me sens pauvre et misérable lorsque je vois que tout le monde mange du resto Lily le midi et que moi, je reste à l'école. On me fait faire des copies, le midi, parfois. J'ai même parfois été au bureau d'une intervenante remplir des papiers de Madame Pacifique et je me souviens m'avoir fait réprimandé pour je-ne-sais-quoi. Cette année-là, je découvre que je sacre... et que je le sais "sacrément" bien  Quatrième année, il y a deux nouvelles; Cindy et Audrey. Une qui est en famille d'accueil, l'autre qui fume et mange - littéralement - ses pouces. Elles sont considérées hot, on dirait? Dans ma classe, Samy me taquine. Joey est encore dans ma classe, mais pas très souvent présent, on dirait. À la fin de l'année, je déménage. J'ai énormément de chagrin, malgré que l'on me promette de me voir souvent - ce qui n'arriva donc jamais. Je déménage après Noël de ma quatrième année à Saint-Calixte, malgré que je continue d'aller à l'école de St-Lin. L'année d'après, début de mon calvaire à Saint-Coliss. Premièrement, je me sens cool avec mon sac à roulettes. Voyant le nombre d'escaliers, je réalise vite que cela s'agissait d'une mauvaise idée dans les marches de la Gentiane. Déjà, on me déteste, mais je ne sais pourquoi. On ne cesse de me traiter de "trisomique" mot que, à l'époque, j'ignorais la définition. Partout où je voulais aller pour me faire des amis, on me disait de "décrisser", que je n'étais qu'une laide et d'aller pourrir dans mon coin... c'est alors ce que j'ai malheureusement dû faire. Heureusement que je reconnais quelques ami(e)s du primaire et que, de fil en aiguille, je suis devenue partie de la gang - avec en prime, Alexandre Lévesque Simard, que je couronnai plus tard premier amour. Tara, Rebecca, Kelly, Paméla Dubé, Lévesque et Guillaume sont mes amis. Je me plais de leur compagnie, on joue à vérité conséquence, tout le monde - sauf moi - sort avec tout le monde... jusqu'à temps que je "sorte" à mon tour avec quelqu'un aussi. Je déteste Camille, mais nous la jouons hypocrite et polies. Durant cette année, je déménage dans une autre maison sur le Vieux-Verbal - celle sur le Lac Bob est mise à vendre malgré qu'on la payait bien; ils ont décidé de la vendre. Ils = les propriétaires. De toute façon, de nombreux trucs paranormaux se passaient, et ça allait vraiment pas bien, nous voilà maintenant dans une maison neuve. Plus petite,  mais plus belle. Nous devons malheureusement donner notre chat, Ti-Mine. Je suis donc souvent avec Dubé dans l'autobus, assise presqu'en arrière. Les rumeurs de couple se font voir, mais je m'en fous, je suis bien. Une fille, Éloise, arrive en classe. Je suis fine, mais les gens la détestent. Voilà donc la garde partagée des amitiés. Sixième année, vers décembre nous déménageons également, dans une maison plus belle, également plus grande, et encore neuve. J'ai la chance d'être dans la même autobus que Kelly et Paméla, la joie! Les filles commencent à mettre du crayon et je me sens à part. Il y a une fille que tout le monde, dont moi au début, intimidait, mais dont j'admirais le style secrètement. En janvier, j'ose aller lui parler. Elle se nommait Claudie. Avec ses fringues Hannah Montana et Jonas Brothers, elle n'était pas la préférée. De nombreuses rumeurs circulaient à son sujet, et j'avais l'impression de devoir balancer avec elle et mes autres amis. Je "gradue" cette année et, ensuite, ce qui me stressait énormément; le secondaire. Tout va bien; je commence à me maquiller (la confiance de ouf seulement avec du crayon noir!), je ne me fais pas trop intimider... sauf que lorsque je suis dans les corridors, l'on veut m'enlever mes pantalons car ce ne sont pas des "skinny". Lorsqu'une chicane avec Kelly éclate, j'ai l'impression que ce peu d'intimidation qui était partie repart - on me suit jusqu'à chez moi pour me frapper (pas près de la maison, faut pas être fous quand même). J'ai de la misère à seulement être dans l'autobus ou même à l'école; je veux mourir. Un scandale explose également à mon sujet lorsqu'inconsciemment je me retrouve en cours de science, les deux bras charcutés. DPJ, psychologues, intervenants et personnel scolaire sont sur mon cas pour percer un mystère dont je ne connaissais même pas la raison moi-même. Je suis donc la folle... une chance que j'ai Tara et Vanessa. Secondaire 2, même routine, pratiquement la même classe d'art dramatique. J'adore le théâtre plus que tout mais je n'ai pas l'impression que c'est dans cette classe que nous pouvons nous épanouir. Fin de l'année, premier chum de ma vie après avoir léché les bottes d'Alex; me voilà avec Joey, le "bizarre" du primaire. J'avais déjà arrêté de manger; voilà que ça devient pire. En deux semaines, 24 livres tombent littéralement. Je fais des grosses crises à mes parents, je pleure pour ne pas manger. Je hais mon corps. Dans le fond, l'histoire d'amour était plus de mon bord que du sien. On se voit, il me fait des "shit", je suis rendue une grosse salope de merde, Tara décide de partir de ma vie, je pleure à vouloir en mourir, et je commence le secondaire 3 seule... mais seule avec Vanessa. Ma relation avec Joey s'agrandit au point de pouvoir être officialisée et je fais paraître la relation comme étant une des meilleures malgré que je ne fasse que jouer au Xbox et me mutiler, tentant tant bien que mal de cacher les deux. Secondaire 4, dans le fond, ça été le même truc, sauf que la relation souffre énormément de mes problèmes de comportement et j'apprends que je vais bientôt déménager, probablement à Shawinigan... en fait, au Lac-à-la-Tortue. Finalement, je me fais tromper et notre destination se trouve à Saint-Séverin de Proulxville, peu importe où cela était. Entre ces périodes là, j'ai aussi essayé d'm'enlever la vie une couple de fois. On m'a dit de réessayer, ect. Que j'devrais justre vraiment me suicider pis quitter 'a planète. Pendant que j'essaie de le rejoindre à l'aide de son ami, celui-ci m'apparaît d'un grand réconfort et devient ensuite mon amoureux. Je suis la pute qui sort avec son ami. Je parle avec Alex tout l'été entre le déménagement et, le souffle court, je commence cette dernière année de secondaire à Saint-Tite - là où les homophobes et la racistes ont été enfermés. Festival de merde, école de merde, gens de merde... jusqu'à temps que je me fasse une copine du nom de Justine. Toujours écoeurée un peu quand même, je fais partie d'une gang, me faisant sentir un peu plus importante qu'à mon arrivée. Je suis bien avec eux. Ma relation avec Félix va bien. La maison n'est pas en santé, mais papa sait l'arranger. J'hésite entre le cégep, alors je prends le DEP. Quelques temps après, me voilà en appartement minable à faire un cours que je n'aime pas, malgré que j'aime bien écouter de la musique le soir, soupant en bobettes. Je pars de l'appart, je reçois mon diplôme. Et me voilà, aujourd'hui, j'essaie d'aller mieux.

Fibromyalgie, anxiété, dépression majeure, crises de paniques, asthme, sautes d'humeur, problèmes de poids, ect... j'essaye juste de trouver du réconfort kek' part.


J'essaie chaque jour qu'on m'trouve normale.

C'est fou y a genre 3 gros secrets j'pas capable d'écrire là-dedans.

Pis plein de petites choses que j'ai sûrement oublié d'écrire.

Mais ça fait du bien d'écrire mes crottes sul' coeur.


Commentaires

  1. Je te trouve très bonne de te souvenir de tout ce qui t'es arrivé au secondaire et avant. C'était une bonne idée de l'écrire si ca te fait du bien :) je t'aime bcp xxx

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