C'est dur.
Un autre matin que j'me réveille, les yeux bouffis d'avoir trop pleuré, avec un message qui me demande de faire de l' overtime . À ce point, je ne suis même plus fatiguée, je fait tout en automatique. Je donne la mauvaise taille de Sweetlegs, oublie des anniversaires, et appelle un numéro pas en service au travail. Ma famille est pas fière. La job tient à moi pour de l'overtime, pis j'ai l'air de la pire blonde possible à entendre les ragots. Pas facile, hein? Faudrait travailler 70 heures, et trouver le temps de baiser*, être heureuse, faire du sport, cuisiner trois repas et que mon appartement soit tellement propre qu'il soit digne d'un magazine. On s'en moque, de mes conditions chroniques, de ma santé mentale et du reste, tant que je fais ce que je suis programée à faire; travailler . Au moins mes patrons ont le mérite d'être plus fiers que les gens qui m'ont mis au monde, gens pour qui aussi je fais mon possible pour l'approbation.