mais à soir, j'ai mal

 

D'habitude, avec d'la médication dans l'corps, j'suis incapable d'écrire. 

À soir, j'ai assez mal pour le faire.

J'ai l'impression qu'personne est fier.

Mais aussi, j'ai l'impression, malgré que j'essaie de penser l'inverse, que chaque fois qu'j'ai quelque chose de bon dans ma vie, ma santé va revenir tout ruiner.

J'ose pas déranger personne dans ma vie, j'veux pas partir de fausses peurs, juste écrire ici que c'est douloureux tout ça. Autant au sens propre, qu'au sens figuré.

À soir, j'pas capable de dormir, même avec les suppléments de mélatonine.

Je pleure sans arrêt. J'ai le goût de confronter tout le monde, de crier après chaque personne qui ne m'écoute pas présentement.

Je fais tout en mon pouvoir pour m'offrir une belle vie, malgré les embûches.

J'sais pas, la madame du bouton médical de tantôt m'a fait réfléchir sur ma perspective sur tout ça.

Ça l'intéressait, elle, mes résultats. Même si elle faisait semblant, elle semblait sincère. J'aimerais ça que mon homme porte intérêt à mes accomplissements mais aussi à mes douleurs. À limite, j'aimerais ça que le score des canadiens soit ma seule raison pour justifier mes émotions dans vie. 

Des fois, j'ai juste peur que toute ça passe dans le beurre. J'ai le goût de fermer toute l'électronique et laisser faire. De pas update personne. De ne pas donner ma nouvelle adresse. De ne pas dire ce qu'il en est.

Ce soir, mon tpl fait peut être des siennes, mais j'ai mal. Pis je sais juste pas finalement si toute ça c'est vrai, ou que j'imagine une perception qui est fausse. Je l'sais pas.

Mais j'ai mal.

Partout.

Pis j'ai le coeur en mille morceaux.