Les différents

Je crois que beaucoup de gens, dont moi, sont incompris. Je parle pas de « j’explique quelque chose mais personne ne sait de quoi je parle », mais une vraie incompréhension. Dans le sens qu’on dirait que personne ne comprend ma propre personne, pas mes propos. Je sais que je ne suis pas la seule dans cette situation et c’est un peu pour ça que je me dirais que je ferais un article sur le sujet. J’ai l’impression que les gens qui devraient me comprendre donnent la « job » à d’autres pour s’en sortir alors que si on m’écouterait au lieu de me « garocher » d’un bord et de l’autre, tout irait tellement mieux… Tu écoutes de la musique étrange? Tu t’isoles? Tu es « anormale »? Expédions cette petite extraterrestre à un psychologue! Malheureusement, c’est comme ça que ça fonctionne. À l’école, si nous n’écoutons pas, on a un « problème ». Si nous avons de l’énergie, on nous drogue pour nous calmer car, dans notre société de zombies, tout le monde EST calme! Si nous n’écoutons pas les chansons à la radio, on écoute « des niaiseries » ou des « criss de tounes emo » et nous sommes des « fags » qui méritent de mourir en se coupant les veines puisque c’est probablement ce que nous dicte cette musique satanique!  Lorsque la colère nous prend, ce n’est pas être fâché… non… les gens appellent ça la folie, un autre « problème » qui nécessite de la médication… Tu écoutes une chanson où ça crie un peu avec de la guitare? Satanique. Tu ne crois pas en l’église pour des raisons personnelles? Enfant de Lucifer. Tu refuses de boire et de te droguer car tu juges que c’est inutile? T’es donc ben plate criss tu sais pas avoir du plaisir! Tu ne couches pas avec tous les gars? Voyons, t’as pas de fun dans vie! Tu manges santé? LOL c’est ça, tu vas aller loin dans vie avec ta salade! Tu ne manges pas de viande? LOL tu vas mourir de l’ebola! Lorsque vient le temps de rencontrer des psychologues par milliers, elles te sortent un catalogue de « problèmes » qui nécessitent que tu te drogues avec des pilules afin d’être comme tout le monde… me semble que, le vrai problème, criss, c’est qui faut que je me DROGUE pour être comme « tout le monde », qui, eux, se droguent car ils sont des imbéciles! Que je dois raconter ma vie à une inconnue qui n’en a rien à chier et donc j’oserai jamais raconter le quart de ma vie… Wow! J’adore le vrai monde! Pris dans toi-même avec aucun refuge, c’est sur toi que tu défoules, sur toi que sont marquées les blessures que tu voudrais infliger aux autres, c’est toi qui saigne mais c’est également toi qui contenait l’adrénaline pour le faire. Les autres te poussent tellement à bout, mais tu ne veux pas les blesser, donc c’est toi que tu blesses. Tu veux les tuer de rage, mais c’est toi que tu essaies de tuer pour soulager leur fardeau qui est ta propre existence. Encore plus de médicaments, encore plus de tords et de blâme qu’on te donne.  Tu essaies donc les médicaments de tes amis, le hashish, ainsi que le pot, voir si ces médicaments sans prescription et illégaux régleront ton mal intérieur… et non, sans succès, tu essaies donc l’alcool, ça ne marche pas, tu te tournes donc vers le tabac, sans succès… la provocation non plus, tu essaies donc la discrétion… rien ne marchera jamais, raté que tu te trouves. C’est quand t’es rendue avec les poumons noirs, le foie magané, les cellules secouées et la conscience vide que tu te dis… est-ce que la vie vaut la peine d’être vécue? De différentes façons, les gens différent essaieront de faire comme les jeunes « normaux » , les gens de leur âge. Du beau linge, des cheveux longs, du maquillage, le même cellulaire qu’eux, le même avis, on saute les repas pour avoir leur poids, un jour tu te perds toi-même et tu deviens faux, mais malheureusement c’est quand tu t’introduis en faisant comme les autres que l’on te remarque… pour une fois. Tu te sens stupide, faux. Un jour, une personne te fera comprendre que c’est toi qu’elle aime, pas ton côté superficiel, cette personne te fera comprendre que la vie vaut la peine d’être vécue, cette personne t’aide à manger, à être toi, te dit qu’être toi te bénéficiera, que même naturelle tu es la huitième merveille du monde, et toutes les belles choses que tu pourrais imaginer. C’est là que tu réalises que le médicament nécessaire, il est là, en dose inconditionnelle, toujours prêt(e) à t’épauler. C’est ensuite que tu réalises que tu as été aussi bête qu’un lapin qui tombe dans un piège à chasse et que cette personne ne voulait que prendre avantage de toi, que ce soit sexuellement parlant ou bien de façon mentale. Que cette personne qui semblait un ange fera de ta vie un enfer, mais toi, puisque tu n’avais jamais eu quelqu’un qui aurait voulu de toi, tu te laisses faire, et c’est à cet instant précis dans ta vie que les souvenirs deviennent plus importants que la réalité puisque c’est à eux que tu t’accroches. Tu n’es plus toi, en fait, tu te demandes si tu l’as déjà été. Cette personne, pour qui tu avais déjà été le centre de l’attention un centième de seconde, décide de t’abandonner comme un vieux chiffon dans une période où tu croyais que ta vie s’améliorait. Perdue, tu es… perdue, tu resteras…