Anciennes cicatrices

À l’école, nous avions à apprendre comment fonctionnent les courriels et Outlook. Rien de dramatique, pas vrai? Je vis un dossier nommé « photos » dans mes dossiers de mes propres courriels, qui était le dossier où je déposais les photos que j’envoyais à mon iPod à l’aide de mon cellulaire (maintenant j’ai un iPhone, un vrai combo!). Je vois des photos des gens d’Havre-Jeunesse (mon autre école avant Paul-le-Jeune), le chien à mon amie, mes selfies, mon frère et, à ma grande surprise (quoi que s’était à prévoir)… mon ex. Lui, sa famille, son gâteau de fête, son Xbox, ses écouteurs, etc. Étrange il a été de revoir ce visage que j’ai rapidement supprimé. Définitivement – pour de vrai, j’espère bien, cette fois. Ce que j’ai réellement bloqué dessus, c’est une photo de ma main et une autre, de mon poignet. Les deux sont égratignés. Légèrement, j’en suis consciente, mais je me suis mise à repenser à cette soirée qui m’est encore claire comme de l’eau de roche dans ma tête. Une chicane. Je vaux rien, il me le fait comprendre, je saisis. Ça va trop loin. Dans sa chambre à lui, je m’enferme. Mon rasoir ou le sien (le mien), de se souvenir, surtout lorsque cette histoire date de deux ans, bientôt trois. Dû à mon problème d’impulsivité, je me défoule avec le rasoir. Il n’est pas démantibulé et je ne ressens aucune douleur jusqu’à ce que, soudainement, un bout de peau sur le revers de ma main s’arrache. Ça chauffe, mais rien de plus. Ça saigne, mais tant pis, je continue. Je ne me souviens plus comment mes parents l’ont appris, mais ils étaient bouleversés. C’est là que je me suis enfermée dans la salle de bain, laver tout ça ainsi que d’essayer de laver ma consience. Un vrai gâchis de sang. Il ne remarque rien, il joue. Au moins, il m’avait lancé un coup d’œil. Mais ça, il le faisait toujours. Ils me menaçaient de venir me chercher immédiatement, que s’était probablement le démon qui était pris en moi, puisque, le matin suivant, j’allais à l’église me faire « purifier », pour ne pas dire exorciser et ça ne me tentait pas. Certes, il ne connaissaient pas la réelle raison de cet acte complètement con. Ensuite, beaucoup de temps après, il entre. Constate les dégâts, s’excuse, tente de m’embrasser, essuie mes larmes (et le sang?), me regarde nue, se met nu, entre dans le bain, mais à ce moment, je me demandais pourquoi j’avais une attirance si forte envers quelqu’un qui me faisait si mal. Son envie de sexe était aussi forte que mon envie de mourir et de me faire enterrer six pieds sous terre. Je m’excuse de la chicane dont j’ignorais la cause et il joua pendant que je feuilletais Facebook et Instagram à tour de rôle. On dort. Wow. Le lendemain, je pars, mais je reviens ensuite chez lui, le voir le plus longtemps possible afin qu’il ne dise pas que je fais l’inverse. Aujourd’hui, 2014, c’est encore là lorsque je regarde mes bras. Atténués, avouons-nous le, mais toujours visible à l’œil nu. Ornées de mutilations antérieures, ces cicatrices existent. C’est tout, c’est laid.



ses bras à lui étaient propres, mais pas les miens

Commentaires

  1. Content que cette époque soit finit, même si je sais que c'est dur à oublier. Malgré tout ce que tu as pu faire, je veux que tu saches que moi je te verrai toujours de la même manière, une femme qui reste forte malgré tout. Je suis content que cette époque soit terminé. Je t'aime xxx

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  2. Merci énormément :o je t'aime plus que tout xx

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