Bonne fête, mon inspiration.

Aujourd’hui, je fais un article pour la fête de mon frère qui aura lieu demain. Dix ans, déjà. Mes souvenirs de lui étant qu’un petit bébé comme Mia me sont encore clairs à l’esprit. Comment oublier celui qui me rappelle à tous les jours que la vie vaut la peine d’être vécue? Je me souviens, on était à Saint-Lin, sur la rue Brien. Nous déménagions en appartement. Maman était en haut, moi dans l’entrée et c’est à huit et cinq ans que moi et Sabrina avions appris que maman avait un bébé dans son bedon. Dans notre tête, nous allions avoir une sœur et nous allions lui donner nos Barbies. Quelques mois plus tard, à l’échographie, nouveau verdict : c’est un petit garçon. La dame tente de nous montrer son sexe sur l’écran, bonne chance si nous y voyons quelque chose. Déçue, nous étions. « L’important c’est qu’il soit en santé », disaient ma mère et l’infirmière. Ma mère, était contente; son premier ti-gars même si elle aurait peut-être voulu une fille aussi? (la vie y en quand même donné une autre après) Des vêtements de garçons, des petites autos; changement radical des filles en jupe avec leurs poupées par millier. Comme aux deux grossesses de ma mère, j’étais neutre à l’idée qu’elle soit enceinte car, dans ma tête, je n’imaginais pas cet enfant vivant (pourtant, ça le devient un jour!). On habite en appartement et le bébé sera dans notre chambre. Moi et Sabrina dans un lit à deux étages dans notre chambre qui déborde de jouets et le bébé sur le mur parallèle au notre dans sa basinette. Blanche, elle était. Une nuit avant l’Halloween, ma mère ne va pas bien, elle se rend donc à l’hôpital avec Gilda, mon enseignante du moment (j’étais en deuxième année). Moi, Sabrina et Laurence (sa fille) étions chez nous à jouer, comme nous le faisons régulièrement. Gilda appelle mon père, c’est grave l’état de ma mère, elle va peut-être mourir, sinon c’est le bébé. L’idée de perdre ma mère ET le bébé que nous ne connaissions pas nous effrayaient énormément. Mon père, paniqué, se rend à l’hôpital. En auto, il pense beaucoup de fois à tourner de bord pour aller porter Laurence, il panique, il se parle seul, et je crois que ce n’est que le matin suivant que nous avions pu voir la merveille qu’était Nicolas (ou Thomas, deuxième choix) avant même que ma mère l’aille vu. Ah il est mignon, hein. On va voir ma mère. À ce temps, dans ma tête d’enfant, ce qui m’effrayait, ce n’est pas que ma mère faillit mourir, c’est que je me demandais si nous pouvions passer l’Halloween. Verdict : nous l’avons passée avec Gilda (MAMAN???!?!?!?!?). Maman est plus tard revenue à la maison avec son petit bébé aux cheveux bruns comme les miens. Après l’Halloween, c’est quoi qui se passe dans ma tête d’enfant? Noël. Le mois de novembre à contempler Nicolas dans sa chaise bleue qui balance. À Noël, maman reçoit une caméra photo et une caméra vidéo (l’un étant pour sa fête et l’autre pour Noël) de la part de mon père. Elle filme ces beaux moments, même si Nicolas n’est pas assez vieux pour vraiment comprendre le pourquoi qu’il reçoit des milliers de pyjamas et une brosse à dent… en fait, trois. Nicolas est joli avec sa suce bleue même s’il pleure beaucoup. Plus il grandit, plus c’est amusant; il fait des choses. Il parle, il marche, il dit l’alphabet, il dit calisse dès que ça va mal, il danse, et l’idée d’avoir un frère est un automatisme : nous ne sommes plus deux, nous sommes maintenant trois. Nicolas, par contre, avant toute l’attention (et tous les jouets quand on allait au Walmart!). Je n’ai jamais cessé de l’aimé, et je ne l’ai jamais lâché d’un poil depuis sa naissance ;-) C’est dix ans plus tard que je vois que je ne saurais pas ce que j’aurais fait si la vie ne t’aurait pas mise sur mon chemin. Ça fait repenser aux fois où tu as fait ta première convulsion fébrile et que Sabrina a été dire à papa que tu étais mort, qu’on faisait nos devoirs et qu’il fallait les tasser car les ambulances étaient là. Nous avions tous nettoyé la maison et commandions beaucoup de restaurant attendant ton retour de l’hôpital de Joliette. Sinon, le 23 décembre lorsque je ne voulais que personne ne s’endorme car j’étais persuadée que quelque chose arriverait de mal demain, que personne ne comprenait ce que je voulais dire, mais que tout le monde a été se couché quand même (première journée à la maison ‘hantée’, nous faisons du camping de salon avec Lison que nous allions reporter le lendemain), la fois où nous mangions au Valentine et que tu es tombé dans les pommes, mangeant une frite, que tu saignais de la bouche car tu t’étais mordu et qu’une grosse madame a tenté de te « sauver » car elle pensait que tu t’étais étouffé et que maman, impatiente des ambulances, a couru jusqu’à l’hôpital. Depuis, le restaurant nous donne la chair de poule. Tu sais, quand tu étais inconscient ou bien lorsqu’ils te passaient des tests, nous on était devant l’hôpital avec papa et on pleurait. Nicolas va mourir, qu’on disait. Ben non, disait papa, qui, lui aussi, était visiblement inquiet et craignait son état. Une madame vient, nous voit pleurer, nous dit qu’elle est le Père-Noël, que nous ne devrions être triste en cette belle journée qu’est Noël, mon père lui dit que c’est parce que leur frère est à l’intérieur, elle est comme ah ok ohmondieu et nous donne des toutous de chien. Pourquoi, ce n’était que des convulsions fébriles à cause de la fièvre… mais, lorsqu’on ne sait la cause, ça fait peur… les docteurs de Saint-Eustache, qui ne la savaient pas plus, l’ont transféré à Sainte-Justine. Oh non, Nicolas s’en va à l’hôpital des enfants malades. Heureusement pour lui, il a été bien soigné et a eu un shitload de jouets de leur part (sérieux c’est pas des jokes Noël à cet hôpital-là!!!! Deux boîtes de LEGO, une boîte des modèles de petites auto Mercedes, d’autres cossins…) Nous, puisque s’était le 24 décembre et nous étions sensés aller chez matante Suzanne pour Noël, nous y avons été, la mine enfoncée au sol (très extrêmement basse). Il va bien aller, c’est correct, me disait tante Louise. A veut te réconforter, c’est correct, disait mon père même si je ne croyais pas aux mots de ma très chère marraine. A devrais plus capoter que ça, que je me disais. Nous arrivons à la maison et, pour une des rares fois, il n’y avait pas de chicane, que de l’entraide à nettoyer la maison (dans ce temps, nous habitions une maison), ATTENDRE d’ouvrir les cadeaux (pendant des jours), écrire des mots gentils à mon frère et à ma mère sur les boules de Noël attendant leur retour, les attendre, appeler (vu que tsé on était pas tous munis d’iPhone à ce temps là… hmmm, ça existait même pas des iPhone!!!!!!!!!!!!). Lorsqu’il est revenu, nous étions plus contents de le voir en santé que de savoir que s’était Noël. Toujours bravo à papa de savoir s’occuper de nous sans maman ;-) Après cet incident, eh bien je dirais depuis la premier, il était suivi de près avec le thermomètre au cul (ce n’est pas une image, il était rectal..) jusqu’à l’âge de cinq ans puisque les médecins disaient que c’est l’âge où nous pouvons affirmer et décrire ce qui va pas, ce qui va pas. Je t’aime, Nicolas. Quand je te raconte des secrets, quand on écoute la TV ou qu’on joue aux jeux vidéo, n’importe quoi. Ta positivité et ton attitude de se calisser des gens m’inspire à faire de même. Continue d’être la personne que tu es, même si t’es gossant, énervé, énervant. Ton énergie est celle que nous devrions tous avoir; donnes-nous en un peu!! ;-) Bonne fête et j’espère qu’un jour tu auras les trucs caves de Minecraft et Tortues Ninja chers que tu veux, je t’aime énormément, merci de m’aimer et de me comprendre, je pense t’es ma version gars, je t’adore, continue tes dessins xxx

Commentaires

  1. Tu lui diras bonne fête de ma part :) Je pense que vu tous les événements qui se sont passés, le fait que vous soyez très proche, ca crée un très beau lien avec lui :) Profite bien se lien privilégié :) C'était très bien comme article, je t'aime xxx

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