J'trouve ça plate.

J'ai l'impression que, peu importe qui je laisse entrer dans ma vie, ils vont toujours finir par partir. Pis je sais que 'tout le monde' dit ça mais, souvent, les 'nous-autres' qui le disent, on l'dit parce que c'est vrai.

On a tout le temps ce petit 'quelque chose' qui spark les gens au début et qui, finalement, finir par les faire partir, ce petit quelque chose de trop, cette manie ou habitude qui finira rapidement par les faire peur.

Je me demande souvent si cela arrive à toutes les personnes borderline et, pour me rassurer, j'me dis que oui, sûrement. C'est triste en tabarnack d'avoir l'impression d'être un fardeau dans vie d'tout l'monde, mais s't'encore plus décrissant quand ils te l'avouent.

J'ignore le nombre de fois que j'ai pu être 'trop' clingy, conne, fatigante, trop ci, trop ça, pis que, chaque fois, j'me disais que j'allais pu jamais recommencer, qu'j'allais m'tenir drette même si, au fond de moi, j'le sais toujours que ma 'vraie' nature va toujours refaire surface; mes émotions changent comme les prédictions météorologiques pis j'ai pas encore trouvé le remède pour guérir ça.

Parce que c'est ça qui arrive, dans l'fond. S't'un amas de maladies pis d'troubles de tel et tel affaire qui fait en sorte qu'on m'trouve désagréable, moody, dur à vivre. En même temps, l'monde de 220 lbs avec la fibromyalgie, un t.o.c pis un trouble de personnalité limite, font quoi eux? J'sais pas, j'en ai pas rencontré encore. Mais s'ils existeraient, j'aime me dire qu'ils seraient probablement eux aussi, des fois, en train de pleurer pis d'manger du mcdo en pensant au suicide.

J'ai l'impression d'me dévouer dans toutes les sphères pour un minimum d'approbation, de faire croire aux gens que s'que j'donne, c'est mon minimum, le stricte nécéssaire. Pourtant, je collectionne la fatigue et les pensées négatives.

M'faire dire que je suis un poids lourd à porter dans la vie de quelqu'un, c'est jamais facile. J'pleure beaucoup, pis, encore une fois, j'me dis que j'va changer. Que j'serai pu jamais jamais comme ça, 'promis' (à moi-même).

On a tous cette petite voix intérieur qui nous empêche de dire des affaires, pis j'ai l'impression d'toujours avoir l'bpd en background qui m'défie d'le dire ou d'le faire. Souvent, ça finit en situation awkward, ak des 'ha, laisse faire' rempli de gêne pis d'peur que s'te personne là veule pu m'parler.

J'tannée d'aller vérifier chaque jour si cette douzaine-là d'monde sur Facebook m'ont supprimée, mais, en même temps, ça m'détruit de constater que beaucoup le font vraiment, même du monde qui me sont proches, ont fait unfriend parce que j'en valais juste pas la peine... mais en même temps, j'ai blâme pas. J'comprends, j'me dis que j'va changer pis, dans trois jours, ma vraie self va revenir au galop.

Ça m'fait chier d'avoir l'corps raqué de ma simple existence, de voir la rangée de brique que j'fabrique depuis toujours s'effondrer par mes propres actions. D'me dire 'fuck it j'ai juste à m'pendre si ça marche pu' pis d'manger des milliers d'calories d'plus, le temps d'une soirée.

Ça m'fait peur de penser que tout l'monde à qui je parle présentement, me parleront probablement pu l'année prochaine parce que j'pas mal sûre que la durée de péremption du trois quart d'mes amitiés et relations c'est ça, un an. Ça turn bad ben avant ça, mais, on aime toujours fait languir le malheur un p'tit peu plus longtemps.

J'trouve ça dommage que v'la quelques temps j'étais parvenue à être tellement numb de mes émotions que j'parvenais pu à écrire, pis, au fil qu'les miligrammes de médication diminuent, j'retrouve des émotions, mais j'en ai pas trouvé une encore qui était positive.

Ça m'dégoûte de voir la personne que j'suis devenue même si je sais que j'ai quand même un peu de potentiel pour réaliser de grandes choses - si j'y parviens avant qu'mon corps, pour une raison aléatoire (p'tit jésus doit piger une des maladies pis y sait pas laquelle encore) me lâche.

J'trouve ça plate de m'mutiler la peau à grandeur dans un but de perfection parce que ça fait pas aucun tabarnack de sens.

J'trouve ça plate aussi, dans le fond, d'avoir trouvé confort dans chacune des sphères toxiques de ma vie pis d'me dire que si j'serais pas addict à plein d'affaires, j'serais peut être pas autant heureuse et réconfortée ; dans l'fond, de pop un pimple causé par un trop grand nombre de mcdonalds, ferait tu le même effet si j'mettrais du skincare après avoir mangé ma salade?

Humain brisé. Pas à vendre, parce que tout l'monde essaie de s'en débarasser. Être un objet, l'monde payerais pour me donner, parce que ça finit toujours par traîner quelqu'un d'même pis on est tanné d's'enfarger les pattes dans ses propres problèmes.

Not Sad Girl (@whoo_isme) | Twitter

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