Une soeur, vous?

J'essaie tant d'être gentille avec ma soeur mais... merde! Je n'en peux plus! Ces insultes, ces commentaires, sa foutaise... je reste neutre, mais je vais exploser. Elle joue bien son hypocrite à l'école, mais vous ne la connaissez pas réellement! Tantôt, je parlais du cégep, et elle m'insulte. Penses-tu vraiment que parce que tu vas au cégep tu vas arriver à quelque chose dans la vie? Franchement! Car, en ce moment, elle ne pense qu'à la dépense énorme (20$) qu'elle devra dépenser afin de se payer des cours de zumba. On s'en fout qu'il faut que tu payes ton foutu cégep! Ah que des fois j'aimerais lui répondre! Au moins, cette fois-ci, elle ne m'a pas traité de laide, de grosse... de grosse torche, de paresseuse, de bonne à rien... Tantôt, je lui ai payé un dîné. Aucune reconnaissance, et elle agissait comme rien. Ce n'est pas une histoire d'argent, mais une histoire d'appréciation. Une histoire de morale. Je sais que je ne suis rien, mais pas obliger de me le répéter. Elle juge sans cesse tout le monde à l'école, disant qu'elle est plus belle que les gens qu'elle juge. Une chose que je peux dire, côté personnalité elle ne sera jamais comme les gens soi-disant laids, comme elle dit. Si vous êtes son ami(e), il y a des chances qu'elle vous ait jugé. Elle remarque le moindre petit défaut. Pourtant, ELLE personne ne lui fait la morale. Souvent, elle insulte mon petit frère, ma mère et mon père. Mon chien (le frapper est inacceptable, en passant!), ou bien n'importe qui dans la rue, sur son passage. Elle agit comme si elle méritait plus que ce que mes parents leur donne. Souvent, elle chiale, les sous-estimant. J'ai donc décidé, aujourd'hui, de lui écrire une lettre qu'elle ne verra jamais. Si elle la voit, tant mieux. Je m'en fous, elle juge de toute façon.

Chère Sabrina.

Aujourd'hui, je t'écris pour te faire parvenir ton égoïsme, et ton égocentrisme. Souvent, je t'entends traiter les gens de laids. Tu sauras que la beauté se retrouve dans l'esprit, et que la majorité des gens n'ont pas choisi leur dentition, cheveux, la texture de leur peau... Toi tu as peut être été née belle, mais tu n'es pas obligée pour autant de ruiner l'estime des gens qui ne l'ont plus. Le poids est génétique, car, crois-moi, personne ne choisit d'être grosse. En passant, aujourd'hui, je t'ai payé le dîner car je savais que tu avais faim. Car ça a coûté cher et j'étais sensé économiser pour une robe de bal... bref, jusque là ça ne me dérangeait pas, mais que tu t'en foutes et me traite comme de la merde tout de suite après m'a beaucoup déçu de ta part. Aussi, tu chiales souvent que papa et maman n'achètent rien de ''luxueux'' (à tes dires)... eh bien, tu sauras qu'ils font du mieux qu'il peuvent. Quatre enfants à faire vivre, c'est pas facile, surtout en plus de rénovations! De plus, arrête de nous insulter lorsque moi, maman et papa parlons au chien et au bébé. Lui au moins ne nous insulte pas à chaque coup. Je me souviens lorsque tu étais bébé je t'aidais et je te nourrissais. Tu étais ma meilleure amie et j'ai été la première à t'apprendre à écrire. Le premier mot étant: chat. À Noël, je t'ai aidée pour tes cheveux à en avoir des ampoules sur les doigts et dans les paumes de mes mains. Et toi, tu chialais que j'étais paresseuse. Chaque jour, je te vois sur Facebook, jugeant les gens. Sur leur vie ou sur leur physique. On acquiert la personnalité, pas le reste. Avant de devenir la personne que tu es, tu étais simple et gentille. J'ai l'impression que l'intimidation et la pression des gens qui t'a forcée à changer t'a énormément détruite. Tu es contente de ton ''changement'' mais tu ne devrais pas l'être. Tu n'est pas toi-même. Tu ne te caches pas sous du maquillage, mais bien sous un corps. Tu ne manges presque plus, pour paraître mince. Les gens le remarquent. Je t'en supplie, redeviens la personne que tu étais et mange. J'espère que tout ceci n'est qu'une crise d'adolescence aussi pèle-mêle que la lettre que je viens de faire.