Fermer ma tête.

Ces soirées-là... ou je ferme mon cellulaire, ferme l'ordi, ferme ma tv (probablement que c'est parce que je me calisse de la fièvre Ebola)... je prends ma couverte Adventure Time et ma doudou de d'habitude. Je place mon cellulaire soit sur mon portable, soit en dessous de mon lit avec mes télécommandes afin de ne pas piler dessus lorsque j'irai pisser - ce qui veut dire trois, quatre, cinq, six fois. Ou plus. Je pense à mes vidéos, au maquillage, je mets du lipsil, EOS lipbalm... of course! Je place mes oreillers afin qu'ils soient bien l'un sur l'autre, je mets mon bras en dessous de l'oreiller et je me place dans la position la plus confortable. Et là, je tente de fermer les paupières... et c'est là... c'est là qu'il revient... ses cheveux blonds bouclés, ses gestes dignes d'un porno... et je me demande pourquoi je suis là. Emprisonnée dans ces malheureux souvenirs. Je ferme les yeux encore plus fort, je les rouvre, je tente de penser à Félix, ah bon Félix, mais rien ne suffit, ça va mal. Les commentaires, les messages, les conversations, voilà qui surgit dans ma tête, un jeudi dans la transition à un vendredi. Parfois, je me demande pourquoi je pense à ça. Pourquoi ça arrive dans ma tête, pourquoi c'est là. Je frotte mes mains dans mes cheveux mouillés pelliculés, ne sachant quoi faire. Et c'est là, oui, là, que j'ouvre mon ordinateur afin de mettre blanc sur noir des mots qui ne font pas de sens. Mes muscles font mal, mon mental aussi. On dirait qu'j'essaie tellement d'éviter le mal qu'il me saute au visage. Maintenant, fini l'envie de dormir et bonjour le feeling de merde. Si tu serais pas parti j'y penserais pas. Encore des photos de sa pute avec mon cellulaire dans l'ordi... mm.. maudit mental faible pas capable d'oublier un osti d'ex à marde... why do I feel this good sober... j'aimerais pouvoir fermer mes pensées comme je suis capable de fermer tout le reste... au moins la tv enterre mes pensées... du moins, du mieux qu'elle peut! J'ai l'air d'un ours polaire sur un iceberg qui attend qu'la fin du monde y tombe dessus... c'est drôle comment juste une petite brindille de pensées peut faire une aussi grosse boule dans la gorge et un aussi grand vide dans le coeur... des fois, ah si tu savais, j'me sens tellement coupable de toute s'qui s'passe... même si j'ai pas une criss de raison... comme Michel Rivard disait... des fois j'ai l'impression qu'c'est moé, qui est assis sa glace, les deux mains dans face, mon amour est partie pis j'm'ennuie. Il vient de me dire qu'il m'aime, il y a quelques minutes... je t'aime aussi. Dommage que je ne puisse pas exprimer ça, comme j'ai d'la misère à exprimer tout le reste. Des fois, j'me dis qui a juste la psychologue qui comprends... mais après j'me rappelle qu'est payée sûrement 30$ de l'heure m'écouter chialer pis qu'à s'en calisse totalement... j'ai l'impression qu'toute est arrivé pour que j'me sente mal... ma meilleure amie part, lui part... J'me sens conne d'être là, dans mon lit avec des draps d'camp rock à pleurer pour quelqu'un qui voulait juste ma virginité. J'ai toute pour être heureuse, j'le sais ben. Des beaux followers sur Youtube, un blogue, un frère pis une soeur adorables, GTA (ben oui), mon Xbox, un appartement que j'peux peinturer d'la couleur que j'veux... mais j'ai l'coeur crevé comme rien... ça m'fais tellement mal en d'dans, j'me sens comme la fille sa photo... sauf que moé j'monte pas mes boules sinon mes patrons chialent. Ça s'peux tu esti ruisseler des larmes dans face de même... j'va noyer mes taches de rousseurs. J'sais ben comment ça va finir s'te journée d'marde là qui finit dans trois minutes... ah deux, l'heure vient de changer... j'va pleurer, publier mon article, épuisée d'brailler m'a m'endormir, j'va passer ma nuit à aller pisser en m'enfargeant dans du maquillage à terre, demain j'va avoir un commentaire de mon chum (criss c'est laid dire chum) sur mon article. Si mes pilules c'est vraiment des anti-dépresseurs, pourquoi y m'font pas un semblant de bien imaginaire... ah oué c'est vrai les pilules c'est mental. Poster de la map Skyrim et Bonnie dans Red Dead Redemption à mes côtés, j'me d'mande pourquoi j'dors pas comme tout l'monde. Pourquoi j'pas mature, pourquoi j'agis et que je vis comme un(e) enfant. Pourquoi j'fais rien d'mes journées, j'dors ou j'broie du noir, ça fais dur en caliss, genre que j'ai passé la soirée à boire du jus de canneberges en regardant les circulaires pis en modifiant une vidéo; oufff toute qu'une vie. Des fois, j'ai vois les efforts du monde, genre mon père qui m'jase, mon frère qui veut qu'j'aille faire du Dune Buggy avec lui... mais y a toujours s'te maudit morceau d'malheur là dans ma criss de tête qui m'empêche d'aller ben... qui m'retient des larmes chaque jour mais qui les laisse exploser quand qui fait noir (pis quand y a pu d'ostis de kleenex!). Au moins quand y m'détruisais y étais pas parti... on dirait que d'puis qui est parti, y m'fais encore plus mal... même si y fais rien. Au moins lui y est heureux avec sa pute... moi j'ai l'meilleur des gars mais c'est moi qui file pas du tout. Ça s'peut tu brailler d'même sans arrêt pour rien... dire qui vont m'envoyer en thérapie à cause de ça... thérapie de traumatisme a dit la Perine si j'me souviens ben... les jambes plein d'bobos, les ongles rongés jusqu'à peau de stress, les cheveux qui tombent, les cils coupés, la face boutonnée, les seins qui pendent en haut du ventre gras comme mes cheveux, les sourcils larges comme les cuisses pis la coupe au carré... j'réalise que j'fais dure en tabarnack. Moi aussi être lui, mon attitude, mes façons de pensées et opinions absurdes... j'm'aurais crisser là pour une autre aussi. J'imagine déjà ma grand-mère dire; écris pas ça sur Facebook, tu y donnes du pouvoir... mais j'pense que où j'suis rendue, maganée, j'm'en fous. Après, j'me rappelle que j'ai déjà eu les poignets en sang, en prenant une cigarette et d'l'alcool après m'avoir fourré pis après fait crier après que j't'ais une bonne à rien... pis j'me dis que s'peut être ça être maganée. J'ai tellement toujours voulu être une bonne personne pis mes parents au primaire croyaient tellement en moi vu que j'étais plus intelligente que les autres... pis à s't'heure, j't'un vrai gâchis (lol mon QI est en bas d'la moyenne). J't'ais au bord de couler mes années, j'ai déjà pris de la drogue, d'l'alcool, j'ai déjà fumé, j'me suis faite déviergé par un cave, j'me suis faite manipulé au point d'avoir fucké pis déréglé mon cerveau, j'fais rien d'mes journées, j'toujours malade mais personne sait s'que j'ai, j'gavée d'pilules parce que j't'une ostie de folle qui fait juste des vidéos pis des articles de blogues de marde, j'ai pas l'poids j'avais, à vrai dire, j'ai pris 120 lbs en ma scolarité; wow, le poids d'un humain (oui j'ai commencé l'école à 35 lbs). J'étais belle, j'étais choune, j'étais la prunelle des yeux des deux parents, wow, je savais écrire à 4 ans, regarde mon blogue tu verras où le fait de m'avoir appris à écrire m'a mené; à des calls à police pis des menaces, des fois j'm'ennuie d'être la tite fille aux lulus qui s'crisse de tout le monde avec son linge fucking hot pis son Nounours Avon cancer du sein. Celle qui avait peur de sacrer... wow je suis devenue ratée en tabarnack. Celle qui impressionnait le monde, celle qui voulait le changer. À s't'heure, j'sais ben si j'm'en va en politique j'va m'faire pitcher des cailloux. En tout cas, y a une chose; j'ai jamais été comme tout l'monde pis peu importe la circonstance j'le sais en criss. Pis plus j'vieillis, plus j'réalise que s'pas vraiment une super bonne chose finalement. Criss j'dérape j'devrais dormir; par chance j'travaille pas demain... j'adore ben Karine B (esti qu'est cool) mais j'aime pas faire les fermetures. Bon m'a essayer de dormir, mes idées et ma balloune sont crevés de tout manière...