Je suis instable

Je suis présentement en train de lire un livre. J'ai les larmes aux yeux, car ça me fait remarquer le fardeau que je suis à mon entourage; heureusement qu'ils ne me voient pas tous les jours! La fille a plusieurs phases, de col roulé à vouloir crouser. Elle est toujours comme une alarme et lui parler donne l'impression de marcher sur des oeufs. Elle aime un gars. C'est drôle, il s'appelle Joe... Des imprévus sexuels arrivent, sa meilleure amie l'abandonne. Elle fait de l'anxiété et est déprimée. On la gave de pilules. Elle essaie les joints. Je pleure, parce qu'elle, c'est moi. On a écrit sur moi. La salope qui ne peut plus coucher avec personne parce qu'elle regrette qui elle est. J'ai un chum, mais nous agissons en ami: fiou, c'est pitoyable! J'ai comprends, mes parents, d'avoir des cernes: ils avaient, ont et auront du fil à retordre. Mâcher ma poutine en pleurant me laisse un goût amer... Dorothée, elle s'appelle, ne cesse de dormir. Sa mère et son père sont les deux découragés de la personne qu'elle ait. Ni l'argent ni rien ne parvient à la guérir. C'est drôle, moi non plus. Je suis celle qui ne veut pas manger de viande, celle qui passe de pilules amaigrissantes à poutine, de dépensière à couponneuse. Parfois, j'ai de la misère à me comprendre moi-même. Alors je pleure et j'écris qui je suis au jour le jour pour être sûre de m'en souvenir. C'est dur, être un pur manège, surtout quand on est seule. Je vais crier, envoyer chier, après je vais pleurer qu'on ne me parle pas et qu'on ne m'aime pas. J'envoie chier ma psychologue mais après j'y confie que dans l'fond, j'pas bien. Elle, elle est habituée. Mais ma mère qui est rancunière avant mes comportements, non. Je m'étouffe, foutues larmes. Ma poutine n'a que la moitié du fromage de mangé et déjà je n'ai plus faim. Je suis celle qui fait excessivement d'exercice mais qui dit se foutre de son poids. J'suis instable, voilà. J'vais l'écrire sur mon blogue pour être sûre que tout le monde aillent bitcher ça au téléphone à ma mère, ou pire, aux deux parents et à des gens dont je ne connais même pas. Dans l'fond, on a beau penser que c'est pas drôle pour les proches, c'est moi qui souffre des fois, j'pense. Devoir dealer avec pas d'argent quand je l'ai toute dépensée, réparer mes propres pots cassés, devoir dealer avec l'attitude des gens face à des situations qui ne sont que minces souvenirs. J'en tremble, j'en pleure. Tsé, j'en connais pas grand qui passent de "je veux vivre à 100 miles à l'heure" à un attentat suicidaire - ben oui, dans même journée. Le "pu de teintures" et ensuite les cheveux rouges, le "j'te baise" et "je vais me traiter de salope en me mutilant le lendemain". Celle qui détestait le maquillage et son chien et qui, quasiment, vit pour ces deux choses-là. Celle qui aime et n'aime pas sa famille et ses frères et soeurs. Dans l'fond, on m'traite de folle et on m'insulte, pis j'comprends ça. Tsé quand on est rendue à m'enregistrer parce que j'ai l'air d'un animal de foire quand j'pète une coche... et voilà, je me mets à pleurer de plus belle. Pourquoi j'suis d'même? J'étais bien et je sautillais de joie à matin. On dit de vivre au jour le jour, pas le choix j'me souviens pu d'hier. J'essaie sans cesse de m'créer des routines, d'avoir l'air d'être normale. De faire tout comme tout le monde. Mais j'comprends pas rien. Des fois j'veux des études des fois j'veux lâcher l'école pis me mettre sur le BS. Je suis qu'un criss de fardeau de la société... on m'drogue pis j't'encore de même... je juge tout le monde et la seconde après j'dis qu'c'est mal juger, j'ai pas d'opinions ni de pensées. J'reporte tout à plus tard parce que j'veux pas affronter la vraie vie... les nuits blanches pis les crises de paniques me font rappeler que j'suis bel et bien vivante... bon, y est tard, faut j'aille prendre mon bain d'eau rouillée pis que j'essaie de dormir comme une perdue pendant que j'va juste jouer à Candy Crush pis Wordament.

Commentaires

  1. J'ai commencé à le lire tantôt le livre et même si je ne suis pas rendu très loin encore, j'ai pu voir bcp de choses qui se rapportes à toi et je comprend que ca ait pu te faire de la peine. Pi tser les émotions, ca change toujours, je pense que c'est normal que le matin tu soies de bonne humeur et que le soir ca aille moins bien, moi aussi je suis comme ca, mais la plupart du temps c'est le matin que je suis de mauvaise humeur parce qu'il faut me lever haha pi je te le redit encore, t'es pas un fardeau. Je t'aime xxx

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