le monde sans fées

Souvent, dans la vie, surtout lorsqu'on est jeunes, on a tendance à nous faire croire que la vie est rose bonbon. On nous sort des "Fais ce que tu aimes" et des "tu vas aller loin dans la vie"... c'est alors à l'âge adulte ou adolescente que nous nous rendons compte que ceci n'était que des mensonges.

Que ce qu'on aime, on aura jamais le temps de l'aimer - car la vraie vie nous piétinera.

On nous dit que, si nous suivons notre instinct, que nos choix seront bons, alors pourquoi parfois nous pleurons de ceux-ci? On fait croire aux gens qu'ils peuvent vivre d'une passion alors que souvent, elle les ruine car ils ont trop souvent cru à cette phrase.

Fais s'que t'aimes... si j'ferais s'que j'aime, j'passerais pas mes soirées à pleurer dans mon taudis. J'aurais d'la motivation pour aller à l'école, j'arrêterais de me câlisser de toute. Si j'ferais s'que j'aime, j'prendrais l'temps de soigner mes blessures/ maladies, autant psychologiques que physiques. Si j'ferais s'que j'aime, j'écrirais des livres à la tonne, j'ai vendrais, j'ferais des vidéos et des articles de blogue à journée longue. Si j'ferais s'que j'aime, là...

Dans l'fond, le s'qu'on aime, s't'un loisir qu'on aura pas le temps d’acquérir parce qu'on aura la même excuse d'adulte, le pas l'temps national. Notre job de marde au p'tit salaire va tellement nous sucer l'jus qu'on en aura plus, d'énergie, pour le s'qu'on aime.

Les deux mains dans face, les pieds noirs et les ecchymoses sur le coeur, j'blâme le monde qui m'ont fait croire que j'ferais la job que j'voudrais.

Dans notre société sur-consommatrice, on laisse même pas le temps aux malades de guérir. On veut des ouvriers, et on bouche les micros de ceux qui sont les haut-parleurs de la société.

Du moins, c'est comme ça j'le vois.

J'ai beau travailler fort, j'm'épuise seule pis j'me rends malade à créer mes rêves sans aucune aide.