PRENDS TES PELULES.

Toujours la même criss de vie plate. Le bébé qui crie à s'en percer les tympans, personne qui remède à ses pleurs, les bruits de téléphones cellulaire et la radio en écho. Des bruits de notifications, des vibrations. Y est où le repos? Les cris, le chialage. Les demandes, les exigences. Les chicanes, les querelles.On s'en va tu? Oui, va-t-en, que je dégonfle... allez-vous en! Tayeule maudite grosse épaisse! qu'ils me diraient si je tenterais de leur dire, ne serais-ce que gentiment. AWAYE RAMASSE TON LINGE ESTI. Pis des tsé Méli dis-moi le je vais m'en souvenir, j'en ai beaucoup à me souvenir dans une journée! et à ça s'ajoutent des jappements de chien et du ronflement d'une Xbox qui sirote des jeux violents. L'ambiance est juste désagréable. Personne s'aime, ça fait juste s'insulter. Maudite grosse épaisse c'est juste ça tu sais dire tout le temps, ferme ta yeule!! Wow, tout ça parce que je voulais un peu me calmer avant d'aller chercher mes vêtements en bas parce que je ne voulais pas péter de coche à personne. Je n'attends que la question ultime, celle qui se fait demander à chaque seconde, s'impose: as-tu pris des pilules? DU LIIIIIIIIIIIINGE!!!!!!!! Ah ben oui, tagueule! Du linge! Au pire, fais-en un cas. Mais, pour répondre; non tabarnack j'en ai pas pris mes criss de pilules de folle j'pense qu'un aveugle l'aurait vu pis qu'un sourd l'aurait entendu! Y a per... Mélissa, tu m'empêches de laver la table! Ah ben oui et quoi après, je t'empêche de vivre depuis 18 ans aussi??? Je vais chercher cette pile de linge, croyant que la table aurait été vide, supposément prête à nettoyer... et non. Il y a plein de paperasse et d'objets électronique. Elle chiale, elle crie. Rouspète, me donne des ordres. Je ne voulais pas descendre, je le savais. Mais non, ça pressait comme s'il y avait le feu! Mon chum qui me fais chier (et qui va commenter du minouchage)... comme si j'avais besoin de ça... et comme si j'avais besoin d'excuses lèche-cul pour accompagner le tout! Au pire laissez-moi tranquille pis laissez-moi pourrir en appart tant qu'à me faire chier! Je m'excuse chérie ben chérie s'en criss, oui j'ai l'air méchante mais tout le monde, avec des petits gestes insignifiants, finissent toujours par me mettre à boute pour après me dire de prendre mes pilules. Comme si j'm'en calissais tu pas des pilules? Les pilules, elles sont fait pour contrôler moi, mon cerveau, mon être. M'empêcher de dire ce que je pense, emprisonner mes opinions. Mes parents ne le voient pas comme ça, mais ces pilules me tuent... tue dans le sens de taire et de tuer. Peu importe au temps de verbe (bonjour Nathalie qui pense que s'pas vrai que j'connais pas mes verbes... nenon c vrai). En plus que j'vois toute croche, j'vois des choses qui existent pas... même mon mental me fais chier! Hâte qu'ils partent pour une marche que ma tête cesse d'enfler de rage. Des bruits de bouche, du faux beat-boxing. La Xbox s'éteint. Au moins il va cesser de jouer avec ses jeux qui donnent des envies meurtrières! Ils vont sûrement dire, comme à chaque fois; Mélissa? Non, la grosse torche est trop paresseuse, a doit dormir! Et, même si ils croient le contraire, c'est exactement pour ça que je ne vais pas et que je n'irai jamais marcher avec eux; leur méchanceté me dégoûte. En appartement, j'irai marcher. Seule, au pire. Mais au moins, les gens qui vont m'insulter, ce sera des inconnus, pas ma famille. C'est normal tout le monde s'insulte ici! que m'avait déjà dit mon père. Ben non, justement, c'est pas normal. Bon, j'arrête de chialer et je vais modifier ma vidéo.

Look des années 20