Ne pleure pas...

J'ai les larmes aux yeux. Ne pleure pas, ça ferait couler son mascara sur ta veste grise de merde que tu portes toujours. Dans ma journée, j'ai brûlé plus de six-cent calories... pourtant, je me sens tout aussi grosse. Bennnn non Méli, tu dramatises! C'est ça qu'on dit quand on ne se fait pas écoeurer. J'ai envie de pleurer... en fait, les larmes ruisselleront bientôt. Mes amies me racontent leur problèmes. J'aimerais les aider, mais je ne peut même pas m'aider moi-même. J'ai beau m'avoir fait donner une somme faramineuse d'argent, je ne pense qu'à une chose; ne plus souffrir. Comme s'il s'agissait d'un luxe! Un bonus de la vie. J'aimerais tant partir... délaisser les gens du fardeau que je suis... mais aussi tenter de me libérer, moi-même. Je me sens emprisonnée dans mon propre corps... Ça y est, des larmes partout. Sur le clavier, la souris, les draps, les vêtements, le visage... Les larmes sont partout, comme la douleur. Je sais je semble souvent dramatiser, mais ce n'est pas une vie, ça. Passer son temps à souffrir, dormir, se faire chicaner comme un enfant... Allez, va ramasser tes choses! Bah oui, maman et papa, vous tombez synchro avec l'article! As-tu compris? Ça fait vingt fois que je te le dis! Bah oui maman, n'as-tu pas remarqué les larmes dans mes yeux? Ah, non, le ménage devrait régner avant mon bonheur... si seulement j'en aurais un... je veux partir, loin. Pas juste en appartement... Juste... partir. C'est dit. Je sais que je ne devrais me plaindre sur mon blogue, mais bonne chance pour trouver des amis, de un, et qu'ils acceptent de m'entendre chialer... je blague à l'école sur quelques douleurs non importantes, quand en fait, je rêverais de parler des autres... sauf que je sais que, si je le ferais, j'éclaterais en larmes. J'imagine que ma mère va venir me gronder de sitôt... attends maman, je me plains sur mon blogue parce que je n'ai pas d'amis ni de bons frères et sœurs, ne vois-tu pas? Mes larmes sont noires... comme mes pensées, quand j'y... pense. Ah, pauvre amie dont je suis incapable d'aider à l'instant... je m'excuse, je suis perdue dans mes pensées. J'ai demandé à mon ami si je devrais partir. Sa réponse fût courte, mais brève. Je ne sais pas... pourquoi pas? Ouais, c'est ça je me disais. Ah et pourquoi pas? Ah, je vais cesser de chialer... ou non... oui, oui... de retour au enfantillages...