L'enseignante effeuilleuse - Chapitre 12

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Chapitre 12


L’escarpin retrouvé par le prince


J’ai été chez Shoe’s Basic et j’ai deux cent cinquante dollars de chaussures. Chez DragonClothin’, j’ai trois cent dollars de pantalons, cinquante dollars de ceintures et deux cent dollars de chandails. J’ai donc gardé deux cent dollars pour payer mes comptes et facture du prochain mois et les mille dollars qui restent sont pour mon loyer; j’ai acheté ce qui m’intéressait mais, avouons-le, je n’allais pas me forcer pour acheter des vêtements qui n’étaient pas de mon goût.

En ce moment, toujours au centre commercial, je parle à Cynthia au cellulaire. Je lui résume mon histoire, car ça serait trop compliqué à tout expliquer, et je n’aurais plus de minutes sur mon téléphone, quand tout à coup... PAF! Tous mes sacs tombent. Un garçon m’a foncé dedans! Quand il me redonne mes sacs, nos regards se croisent. Ce qui fût probablement quelques secondes dans le monde ‘réel’ me sembla une éternité à plonger mon regard dans ses jolis yeux bruns. Je n’en revenais pas mes yeux! J’ai l’impression de ne jamais avoir vu une aussi belle personne de toute ma vie! J’ignore s’il est également sous le choc ou seulement désolé de sa maladresse, mais il me répond de nerveux bégayements;

-J.. je... m’ex... m’excuse... je... je peux vous... aider...

Je lui offrai le plus gros des sourires, espérant que ceci camoufle tant bien que mal la gêne qui nous habitait les deux.


-T... Tu veux de l’aide? dit-il d’une trait, ne laissant aucune chance au bégayement de se faufiler, le tout en ramassant mes choses. V... Veut tu... aller... p... prendre un café?

- A… ave… avec p-plaisir! répondis-je avec humour, pour lui démontrer que sa gêne ne me dérangeait pas.


Il me regarde, perplexe, mais se tourne vite pour se cacher d’un sourire en coin. Je ne m’attendais pas à une ‘date’ aussi rapide, mais, comme avec chaque évènement dans ma vie, j’aime vivre au maximum afin d’éviter les ‘j’aurais donc dû’.

***

On est au café. J’ignore ce qu’il me dit, car je l’écoute, le tout en admirant son visage si délicat. Il jase, jase et moi je ne fais que rajouter des « Ah, oui? » lorsqu’il arrête de parler. Je suis fixée sur lui. Soudain, il me brise ma ‘bulle’ de fixation; comme si la conversation et le temps avaient suffit pour démasquer sa carapace.

-En passant, quel est votre nom pour aller avec votre SI joli visage?

-O… ou… oui… c’est Selena…

-Demain, rejoins moi ici, si tu le désires.

-Q... Quelle... quelle heure, l... le ren... rendez... rendez-vous?

-À 4h30 pm. Cela vous va?

-Oui, dis-je, rougissant.

Dans ma tête, je criais des « eeeeeeeeeeep! », des « OH, MON, DIEUX! », suivi de plein de trucs du genre. Je rêvassais de l’inviter au mariage de Steve, en me disant de ne pas trop m’avancer et de ne pas m’attacher trop vite, comme j’ai si souvent l’habitude de faire. Avant de partir, on se laissa le numéro de téléphone de chacun, attendant le lendemain à 4h30…

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