Parce que j'veux pas croire que c'est la réalité.

Ça me fend le coeur en deux tu peux pas savoir, j'auras beau essayer de m'expliquer ça marcherait pas, mon clavier flotte sur mes larmes et la seule chose qui me reste à faire c'est d'écrire. Les photos sont pires que des poignards dans le coeur. Mais je dois les effacer une fois pour toutes. Quand j'les vois j'ai envie d'me fesser dans face, me rappeler que s't'un cauchemar pis que j'va sûrement me réveiller d'ici peu. J'le sais que s't'ais poison, que j'étais pas bien mais les photos me donnent envie de m'rendre chez vous et d'm'expliquer. Ça me démolis, j'pu capable, j'veux juste quelqu'un me réveille pis qui m'dise que s'pas vrai. J'arrête pas de trembler et de pleurer. C'est quoi j'ai fait pour que ça m'arrive? Pourquoi j'peux pas l'ignorer comme lui m'ignore? Pourquoi est-ce que j't'autant faible? Me semble y aurais juste eu toi pour me faire surmonter une épreuve de même, mais chaque fois j'me rappelle que c'est toi qui est parti. Pourtant on s'avais promis de jamais l'faire. J'pu capable d'me tirerais une balle si s'était possible. Me semble qu'on était heureux sur les photos... qu'est-ce qui s'est passé? Tu as commencé à rire quand j'allais pas, m'ignorer quand j'voulais pas... t'en foutre quand je parlais, m'ignorer si tu pouvais. À moins parce que pour une fois j'ai gardé mon orgueil? Me semble que j'aurais du m'y en attendre. Merde j'ai perdu beaucoup de texte que j'avais écrit. Au moins le double et triple du texte déjà écrit. Je souffre. J'ai mal. Pas autant mal que les deux-trois fois par semaine où ça arrivait mais bon.

S't'ais fréquent, mais s't'ais la seule façon j'avais pour me sentir vivante. La lien entre la vie que je voulais et la mort que je recherchais. T'es où... la nuit je te cherche et je ne fais que te trouver dans mes pires cauchemars. J'veux pas qu'tu reviennes j'veux juste que tu m'expliques ton départ parce que j'l'ai jamais compris. J'aurais voulu être assez spéciale pour que tu restes. J'aurais voulu être comme elle pour que t'ailles pas besoin d'me remplacer. J'm'en veux des crises que j'ai pété, des fois où j'me mutilais. Me semble qu'on était heureux avant la tempête. On riait, on était des complices, des amis. Un jour, ça toute parti. Tu m'aimais pu fak tu t'es réfugié vers elle. Dans ses bras. Voir que j'm'en avais pas rendu compte. J'ai mal. Fuck you je sais pu quoi faire j'pourrais continuer des siècles avec mon article mais j'ai mal mon coeur va exploser j'braille j'morve j'ai envie d'me cogner me dire pis me répéter que c'est encore juste un cauchemar. Une chance que j'me suis pas coupé pour confirmer que s'était vrai...

Parce que j'veux pas croire que c'est la réalité.