ce qu'un an de célibat m'a appris

Il y a un an (et deux jours), s'était samedi de pâques. 2017.

L'matin même, une chicane éclata entre moi et Félix, et il convient qu'il était mieux que l'on mette un terme à notre relation, qu'il ne le sent plus et qu'il y réfléchit depuis un mois car il ne savait pas comment le dire sans me brusquer.

Immédiatement, je tombe en crise - de nerfs, de panique, de peu importe ce qui pouvait criser à cet instant là tout en figeant. Je bafouillais, ben non, ça s'peux pas y me niaise c'est une joke wtf je comprends pas c'est quoi qui se passe bref, s'était la merde, j'écoutais ma musique tellement fort tout en pleurant... tsé, quand on pleure tellement fort qu'on a l'air cave? Pleurer comme un calice de bébé. J'avais pu faim, je voulais pu rien faire parce que on me brisait le coeur. ENCORE. Pourquoi moi? Mais pourtant, je t'avais aimé de tout mon coeur? Pas vrai? Hein Félix, je t'aimais bien?

Le lendemain, nous allions à Laval fêter Pâques chez ma mamie. Il me redonnait mes trucs. Je me souviens, on était assis dans la valise de la van. On pleurait, mais on s'embrassait. C'est comme si nous savions tous les deux que malgré la douleur que cela apportait, que s'était la bonne chose avec.

Finalement, j'te remercierai toujours d'avoir mis tes culottes, choune. Ton senti à l'instant là était mieux que le mien, je dois te l'avouer, même si cette relation s'enfonçait de plus en plus bas.

J'étais démolie. Parce que Joey m'avait fait le coup en 2013 et qu'en 2017, après près de quatre ans de relation, il faisait la même chose. Mais Félix est sensé d'être gentil? que je me disais. Je cherchais donc des manières, d'une nuit arosée à l'hôtel à proposer une thérapie de couple. Y avait rien qui fonctionnait.

Pourtant, je fouillais son Facebook et je n'y trouvais rien pendant les premiers instants. Ensuite une fille apparu dans les dm, mais ça ne semblait pas lui qui l'avait abordée. Je paniquais. Je me disais qu'elle savait que je m'étais casée dont elle prenait ma place! Sinon, un de ses amis l'avait félicité... pourtant, cela méritait-il des applaudissements? Était-il tant malheureux avec moi, même si je tentais de le gâter et de le faire rire pour oublier à quel point la maladie mentale ruinait notre couple?

Plus tard, j'ai réalisé que nous en allions tout simplement dans la même direction.

Après maintes réflexions, j'ai décidé de continuer mes suivis psychologiques malgré ma mine basse. J'étais déterminée à me reprendre en main, peu importe si Félix allait revenir ou pas... parce que oui, j'évoquais cette éventualité, elle me croyait encore possible, I mean, on avait tellement passé un beau Noël ensemble!





On se parlait pas mal, mais chaque fois que j'me réveillais d'un cauchemar sans ton bonne nuit, j'perdais tous mes moyens. J't'ais rendue à vouloir sortir avec n'importe qui (vraiment, n'importe qui) juste pour oublier l'fait qu'tu m'aimais pu.




En mai, nous nous sommes revus. Plus belle journée que j'avais passé avec toi depuis très longtemps. On se tenait encore la main, on souriait, niaisait, comme si dans le fond, le couple était toujours d'actualité. Tu m'aidais, comme t'as toujours fait, tu m'as payé un joyeux festin, on a été au Walmart, Dollo... rien avait changé, pis pour rien au monde j'aurais changé cette journée là. J'avais tellement pris de temps à me mettre belle, j'm'avais jamais autant forcée pour toi - ou, du moins, ça datait.



Mais je continuais toujours à prendre soin de moi car je me disais que ça n'allait pas en me morfondant comme avec Joey que ça allait bien aller.



Entre vouloir déménager et les suivis psychiatriques, j'allais de mieux en mieux même si ta présence me manquait.



J'm'étais inscrite un peu (bcp) sur Tinder, pis en juin, y en a un avec qui ça cliqué. En plus, sur mon Facebook, je cherchais un (ou des) déménageurs pis un gars venait d'm'adder. Finalement, s't'ais pas un déménageur, mais y est jamais sorti d'ma tête ni d'mes messages textes depuis.



Mais pour parler d'la personne avec qui ça avait cliqué, j'allais chez lui s'était le rêve. Il prenait soin de moi comme personne l'avait fait depuis longtemps, ses mauvaises manies et ses airs machos me faisaient étrangement rêver. Je l'aimais beaucoup. J'aurais donné la lune, peut être deux s'il aurait demandé. Et comme avec Félix, je tentais d'acheter son amour avec des cadeaux. Mais bon, bonnement juillet!



J'sais pas vraiment pourquoi dans le fond, mais j'allais encore sur Tinder puisque la fréquentation faisait de même. Malgré qu'il me disait sans cesse que j'étais tellement belle, bref j'en convenais qu'il tenait à moi.

Sur snapchat et Tinder, deux sites de merde dont je ne vais même plus, des famous Facebook qui demandait mes nudes, et le frère d'un gars qui était dans ma classe au secondaire. Il avait toujours eu des copines sérieuses, j'me disais que s'était impossible qu'il soit un player ou peu importe.



À la blague, un soir, j'y dis de m'emmener du mcdo, parce que j'ai faim. Parce que j'me suis dit qu'aucun gars serait assez cave pour faire St-Calixte - Shawinigan dans nuit, pis que j'étais semi éveillée entre chacun des textos - l'trois quart de s'que j'ai écrit, m'en souvenais même pas avant d'le relire.



AH PIS, j'avais déménagé. À deux heures du matin, il m'appelle (alors que je dormais) pour me dire qu'il est là. Je panique! Ben voyons donc pensais pas qui allait venir pour vrai YO j'aime S moi bref.

On se rappelle des souvenirs du secondaire (il était en secondaire cinq alors que j'étais en secondiare un.... il avait vingt-trois ans, je crois) et soudainement, il m'embrasse. Ben voyons. 

(surtout que bitch yé ou l'mcdo)

bref j'étais pas à l'aise mais j'me laissais faire pcq j'me disais qu'après c'est fini je comprends pas pourtant il me fait mal en me tenant fermement, mais je tente de ne pas en faire un plat parce que si j'me débats, ça va sûrement être pire? Je sais pas, j'ai vingt ans et je suis conne et j'ai peur parce que je suis présentement en train de fourrer le jock populaire de football du secondaire.

Ça aucun criss de sens, pourquoi j'fais ça? De toute façon, le lendemain, il se sauve quasi en courant dans son écho, j'me dis merde, on m'a utilisée en plus. Tout ça pour ça.

Est-ce que je le dis à S, ou pas?



Vu qu'apparement le tact ne fait pas partie de mon être, je tente tant bien que mal d'expliquer à S juste pour pas qu'cache rien, que tout soit basé sur de la vérité. 

Et là, erreur

Ça éclate. Je ne suis qu'une salope, je devrais crever, il m'aimait et j'ai tout scrapper. Que même si j'meurs, personne va en pleurer. 

Il me met à bout, j'avale quelques des cymbalta qui me restaient car le mois précédent, j'avais débuté le sevrage de ceux-ci, qui avait été très difficile pour moi. Je me lève et tout semble ok, mais il ne me lâche pas malgré qu'il travaille. J'suis pu capable de la pression, je regrette, je me mutile, je me hais, j'ai vraiment envie de mourir. 

Je prends donc la seule chose dont contenait mon frigo, soit une grande bouteille d'eau, et j'avale plus d'une soixantaine des cymbalta restants. Si j'suis morte, il va me lâcher, pas vrai? Apparement qu'non.




Le lendemain, je n'ai presque plus l'usage de mes jambes, je ne suis pu capable de me tenir dessus. Ramper pour vomir et m'chier l'corps (j'avais pas d'idée comment l'écrire joli donc) en perdant l'équilibre, j'ai mal partout. Je ne suis plus capable d'uriner, ma tête tourne. Au début, je me demande pourquoi et je me rappelle la veille entre quelques textos qui m'insultaient. Au rythme des minutes, mon état se détériore. Mon meilleur ami de l'époque veut vraiment que j'aille à l'hôpital, et aujourd'hui je crois fortement que si je n'aurais pas demandé à mes parents d'appeler l'ambulance pour ma gastro, (je suis une menteuse de merde) j'aurais probablement été morte seule dans mon appart à côté de textos expliquant à quel point j'étais une vidange. Plaisant, n'est-ce pas? Je ne dis pas que je ne suis aucunement à blâmer, c'est faux.

Steven, j'sais qu'j't'ai probablement fait du mal, pis que j'm'éritais sûrement tout l'mal qu'tu disais. Mais à l'époque, j'étais épuisée et incapable d'en prendre.

Après m'avoir descendue de chez moi de peine et de misère, on m'attache (oui, j'ai bien dit attache) à une civière. Après s'être occupés de ma santé physique, on me met en psychiatrie. Et là, j'ai l'impression de devenir folle pour rien. J'en étais devenue à m'habituer au climat d'écouter TVA Nouvelles en attendant comme dieu la bouffe et en coloriant. J'écrivais des lettres d'amour à Steven, des lettres d'excuses.... Il m'avait texté de prendre soin de moi avant que j'parte à cet étage, j'avais donc l'impression que s'était correct.

En sortant, ce l'était pas trop. Mais même si je tentais de lâcher prise, il revenait au galop. Il voulait me montrer que je l'avais blessé, et, un jour, il m'invita. Il disait que ce n'était que pour baiser, mais moi, innocente, je ne voulais que n'importe quelle attention de lui.

Donc je saute dans le premier bus qui m'emmènera à Montréal dans le but de le revoir. Il me trouve toujours conne de la tentative de suicide mais, en marchant un peu dans les rues de Tétraultville, je reconnaissais le gars gentil et affectueux qu'il était. Il était moins rough que je l'imaginais et le revoir m'avait fait, à ce temps-là, le plus grand des biens.



Il m'avait fait à manger, entre deux joints pis une top on dirait qu'rien était arrivé.



J'alla ensuite passer une semaine chez ma meilleure amie (qui ne l'est plus mais qui l'étiat à l'époque BREF) là ou je passai une excellente soirée avec un ami, parce que oui pour moi manger d'la poutine à quatre heures du matin, ça fait plaisir. C'est comme si on se connaissait pour toujours. J'avais également été chez ma tante, bref j'avais l'impression que le support que l'on m'apportait, même que j'inclus A à l'équation, me faisait réellement chaud au coeur.



En revenant chez moi, je peinture, je tente d'être utile et de me faire sentir bien, j'avais espoir pour Steven jusqu'au jour ou il me texte demander si je vais bien. J'ai des papillons au ventre qui furent rapidement crevés lorsqu'il m'annonça qu'il a une copine. Je m'effondre, et ce pendant plusieurs jours.



En ce qui concerne l'joueur de football, y m'avait reparlé qu'une fois soul. Anyway, j'voulais rien savoir, mais s'était bon de savoir qu'il avait laissé tombé le football pour fourrer toutes les tites grosses de Tinder et Badoo.



J'allais au McDonald's parler à A, même si j'comprenais pas pourquoi quelqu'un d'aussi loin et d'aussi vieux (frappez moi pas lol) voulait me parler à moi, la salope. La dévergondée.



Je me sentais souillée, sale, conne, j'voulais pas plus vivre mais j'voulais pas encore me manquer et qu'on m'envoie en psychiatrie, les deux-trois jours m'avaient amplement suffits.



De plus, j'avais l'impression d'avoir échoué à tenter de prouver à mes parents que j'étais capable de prendre soin de moi-même en appartement.



C'est



dur



être



adulte



putain



de



merde



!!!



Sinon, un gars d'Xbox live dont mon ex-ex (Joey) détestait avait tenté de me matcher avec son ami via snapchat.



Je ne sais plus comment mais, de fil en aiguille, il est venu jouer à Black Ops chez moi.



Après, été manger un cornet ensemble.



Je tenais énormément à lui, c'est fou, et je voyais du potentiel amoureux.



Mais c'est quand ça tout crasher que j'ai compris que, non.



Que malgré la peine que je ressentais, j'avais quelque chose à apprendre de ça. 



Que je devais arrêter de jouer les allumeuses, parce que mon jeu allait toujours me rattrapper et qu'on jour, on allait me leak, j'sais pas. J'avais l'impression que mon ami d'Xbox live m'avait trahie, qu'il avait vu que cela fonctionnait donc qu'il avait voulu tout chier. Mais aujourd'hui, je vois que cela devait arriver. Ensuite, une autre péripétie en lien avec Xbox live... je couche avec un de mes amis Xbox live.



Tout aurait été bien, s'il n'aurait pas été en couple (c'est dur ma vie lol).



J'étais rendue à me croire dans un mauvais télé-roman américain qui finit de façon cucul.




Je ne voyais pas la fin de cette histoire qui ne semblait pas en avoir. Allais-je être une salope toute ma vie parce que Félix voulait pas d'moi?



Plus que j'allais voir ailleurs, plus que je réalisais la personne dont j'aimais vraiment.



(ça l'air d'un film de disney poche j'suis désolée)



Il était toujours là pour moi, veillant à ma sécurité. Lui parler m'apportait un si grand bien, je commençais à m'imaginer à ses côtés.



J'refoulais tout ça parce que j'voulais pas faire de chicane. Il ne cherchait pas l'amour (et ne la cherche toujours pas) mais malgré moi, plus il me parlait, plus je m'attachais. Et pour ça, je me détestais.



Je commençais à être bête avec les match Tinder que j'avais dans mon Facebook et sur Snapchat, je bloquais des gens, refusais des photos osées, on dirait qu'instantanément, ou presque, je voulais être parfaite.



Mais je me disais, et je le pense toujours, qu'il y a une hauteur à franchir dont je n'arrive pas. Je suis à la cheville des autres filles, et j'ai cru comprendre que le problème, avec les hommes, surtout lui dont je me foutais au début, c'est que j'étais moi-même.



Et que tant que je ne mettais pas dans le même moule que les autres, ça n'allait pas fonctionner.



Avec réflexion, je réalise que mon humour et mes selfies sa bole l'auront peut être, un jour, quand même charmé.



Je tente de me l'enlever de la tête, j'veux pas l'aimer merde je le connais presque même pas!



Mais il ne quitte pas mes pensées, et ne les a toujours pas quittée, je me sens dépourvue de moyens.



Ma chasse à l'homme continuait, mais je n'étais pas motivée. J'ai même été chez un match tinder que je me sentais mal, on dirait que j'avais profité de sa gentillesse. J'sais pas s'que j'essayais d'accomplir. Mais j'le déteste pas, j'voudrais qu'on soit amis mais j'ai l'impression qu'il ne veut plus trop me parler, bref.



Parce que je ne voulais pas ceux que je swipais, mais pas du tout.



Il m'écoutait rire et pleurer, me soutenait et croyait en moi,



Ça me parraissait irréel,



et ça me le parraît encore aujourd'hui.




Que la relation amicale évolue ou pas,



j'ai une chance incroyable.




Le désir pour cette personne ne cesse de grandir,



on dirait que j'peux pas contrôler.



J'aime me dire que si ça raison d'arriver, ça va arriver.



Qu'il ne m'a juste pas vu dans le bon timing, et vice versa.



Mais bon, avec tout ce qui est arrivé,



(et tout ce qui, probablement, arrivera)



Je sais que je dois faire confiance à la vie,



Et laisser le temps faire son oeuvre.



J'ai beaucoup évolué, merci Félix.



Sans non seulement ton move mais aussi ton support,



j'y aurait peut être pas autant bien arrivé.



Y a encore de la route à faire,


Mais j'ai accompli beaucoup,



Parce que probablement que j'serais encore en train d'écouter LCN.



Chez mes parents.



À ne rien fouttre.



Pis je sais que tout s'qui va suivre en 2018 sera la bonne chose,




What doesn't kill you makes you stronger, 



and you made me very strong.



Dans l'fond, caca, choune, ou peu importe comment j't'appelle, on va toujours s'aimer mais d'une autre manière, j'imagine.



Parce qu'on s'entend bien, parce que nous sommes heureux chacun de notre côté, parce que dans mon coeur, ces dernières années resteront gravées.



Sur ce voici des photos de moi en 2018.














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