L'enfant (chapitre 14) - Tout préparer pour la petite

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Moi et Randolph sommes dans la maison. Nous avons aménagé la chambre de (Kellia, Sara, Mélissa, Sunny ou bien Claudia) ma petite fille. Ça fait cute de l’appeler « ma petite fille », je trouve. C’est ma deuxième chambre d’invités, celle au rez-de-chaussée. Elle est à côté de la nôtre, alors c’est parfait. Je l’ai peinturée d’un mauve très pâle, la couleur que mon père et ma mère avaient choisi. Randolph a assemblé le lit auquel j’ai ajouté les couvertures. Nous avons également acheté un bureau et une table à langer. J’aurais tellement aimé avoir une chambre comme celle-ci lorsque j’étais petite… j’étais pauvre, très pauvre alors on dormait tous dans la même chambre et le même lit. C’était désagréable, mais j’ai eu tout l’amour que j’ai toujours eu besoin. Je vais donner beaucoup d’amour à ma petite fille, comme que j’ai eu, mais maintenant je peux lui offrir les soins que, enfant, je n’ai pas eus. Moi, mes parents ne pouvaient pas tout payer. Je m’en fiche, car ma fille ne va manquer de rien. La chambre est finie, le siège est installé dans mon auto. Tout est prêt, il ne manque qu’elle. J’ai hâte! Moi et Randolph regardons notre travail d’aujourd’hui, même si je me sens mal de ne pas contribuer autant que je voudrais. Emy et Steve arrivent;

 

-Wow, belle chambre, Sel et Rand, s’écrie Emy. Magnifique!

 

-Merci, Emy.

 

-Cette poupée sera une vraie merveille, comme toi, me dit Steve en s’accotant sur mon épaule, l’haleine empestant l’alcool.

 

Je lui fais signe de dégager. Il obéi.

 

-Ouais, une vraie Selena Connara!

 

-Mmmm, mmm, lança Randolph.

 

-Etttttttt une vraie Séguin…

 

Randolph me sourit, signifiant que ce qu’il venait de dire, s’était une blague. Je me blottis contre lui. Emy fait la même chose sur Steve, s’appuyant sur sa bedaine. Il l’embrassa sur le front, geste que mon amoureux s’empressa d’imiter, le tout en touchant mon ventre.

 

-Aww! sursauta-t-il. J’ai reçu un coup de pied!

 

-Randolph, dis-je, en riant. Elle ne ferait pas pas exprès si elle savait à quel point tu vas être un père génial.

 

On s’embrasse.

 

-Ah, je sais, dit-il en faisant semblant de se vanter. Mais qui ne veut pas d’un père comme moi?

 

Je ne peux m’empêche de rire.

 

-Allez, meilleur papa, il faut aller faire le souper!

 

-Que voulez-vous, ma chère? dit-il d’un ton hautin.

 

-Ouh, d’accord… je vous prendrais un magnifique sandwich au fromage fondu…

 

-Cela vous fera vingt dollars, my lady!

 

-Oh, mais bien sûr mon cher! Mon amant paiera pour moi, dis-je à la blague.

 

-D’accord, mais il aimerait danser avec vous…

 

Il me prit, faisant semblant de valser. Un autre de nos beaux moments romantiques. Nous chantions des chansons d’amour, entre deux baisers.

 

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