L'enfant (chapitre 17) - Le grand jour

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On est le 10 novembre, tous à l’hôpital. Tout le monde est ici, ils sont venus nous rejoindre; mes parents, ceux à Randolph, Emy, Steve, Cynthia (merci le ciel, SANS Jee-Pee) et l’infirmière. Je force, force, force. Ça ne fonctionne pas, le bébé ne veut pas sortir, ça fait quatre heures qu’on fait ça! Tous décidèrent de s’en aller excepté Emy, Steve et, bien sûr, Randolph.

 

-Ça va? me demande Randolph en me tassant une mèche de cheveux afin d’y d.poser un baiser.

 

-J’ai mal, mais ça va mieux.

 

-Je t’aime, tu sais, dit-il avec un regard des plus sincères.

 

-Moi aussi je t’aime, Randolph.

 

L’infirmière arriva soudainement, demandant si tout va bien.

 

-Oui, répondis-je, tout est sous contrôle, enfin, je crois…

 

-Bon, et bien je vais vous laisser…

 

Immédiatement après avoir prononcé les dernières syllabes, je me mis à avoir la plus poignante des douleurs; elle s’écria donc, dans le corridor, dans le but de trouver un médecin. Monsieur Lidney, mon médecin de famille, arriva, mis ses gants en latex en me hurlant de pousser. Quelques poussées plus tard, j’ai entendu ce que je crois être le plus beau son de ma vie; les premiers pleurs de ma fille. Je l’admirais, dans mes bras, trouvant qu’elle était la chose la plus parfait du monde. Difficile de cacher le trop-plein d’émotions que je vivais.

 

-Comment vas-tu l’appeler? me demanda Randolph.

 

-J’avais pensé à Kellia.

 

Il sourit.

 

-C’est magnifique.

 

Il m’embrasse.

 

-Ouais, confirme-t-il. Bonjour, Kellia Séguin. Bienvenue dans notre famille.

 

Kellia était toute jolie, enrobée dans sa petite couverture. Elle avait de petits cheveux bruns sur la tête. Ah, qu’elle était belle…

 

-Je suis contente pour vous deux, dit Emy en fixant Randolph. C’est un beau bébé.

 

-Oui, cela me semble irréel, que je lui réponds.

 

-Bon… eh bien… il est tard, repris Steve, se tortillant, les mains dans les poches.

 

-Vous pouvez y aller, je vais me reposer.

 

-Bye ma chouette, dit Randolph à Kellia. Je suis fier de toi, de nous, Selena. Cet enfant est tout ce que j’ai pu imaginer, et plus encore.

 

Il m’embrassa, encore.

 

-Bye vous trois, à la prochaine.

 

Ils me saluent de la main, en s’en allant. Kellia agite ses mains et bouge sa bouche. L’infirmière arriva;

 

-Votre fille est très jolie. Moi, c’est Livia, si je ne vous l’avais pas dit tout à l’heure.

 

-Bonjour, Livia. Ma fille se nomme Kellia… tenez, vous pouvez la prendre.

 

-Oui, je dois aller la rapporter à la pouponnière. Aujourd’hui nous allons vous garder, mais il y a de bonnes chances que vous puissiez partir demain.

 

-D’accord.

 

-Bonne nuit, madame Connara.

 

-Appelez-moi Selena.

 

-D’accord…

 

-Bye ma puce! Que je lançai à Kellia.

 

-Je sais que vous avez hâte de la montrer à vos amis et famille!

 

-Oh que oui!

 

-Bon, eh bien, viens-t-en toi, dit-elle avec Kellia dans les bras. Bye, Selena.

 

-Bye, mademoiselle Livia.

 

Elle s’en alla, ma fille dans les bras; je décidai donc de m’endormir. Je n’étais pas dans le set up le plus confortable, mais je le faisais pour mon bébé.

 

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