L'enfant (chapitre 15) - Les jours restants

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Tout est beau; j’aime bien vivre avec Emy et Steve. Contrairement à ce que j’avais anticipé, ils ne m’envahissent pas du tout, même si, ces temps-ci, je ne vais pas très bien. Emy m’aide TELLEMENT, et elle n’est pas la seule! Je ne sais pas ce que je pourrai faire en échange pour pouvoir les remercier. Je suis tellement impatiente de rencontrer mon bébé… nous sommes en septembre et elle est prévue pour novembre. Selon les dires d’Emy, elle aura un « papa d’enfer », ce que je ne peux nier. En ce moment, nous discutons ensemble toutes les deux. Elle sirote du GogoCola, brevage qu’elle ADORE… j’aime me dire que c’est mieux comme ça, que c’est moins pire que de l’alcool, pour elle ainsi que sa santé. Steve doit être sur son cellulaire, car il est silencieux depuis tout à l’heure. Emy eût soudainement une envie de fumer alors je l’accompagne à sa chambre pour ensuite aller prendre l’air avec elle dehors. Une fois arrivée à sa chambre, je pense que tout le quartier l’a entendue crier « STEVE! ». J’arrive, disant;

 

-Que ce passe-t-il?

 

-Steve! dit Emy. Tu m’avais dit que tu avais terminé d’en prendre!

 

Je remarquai effectivement que ce dernier avait une seringue dans son bas gauche qu’il tenait avec sa main droite.

 

-Je suis désolé, dit-il, ma chouette…

 

Elle se mit à pleurer.

 

-Je ne suis pas ta chouette… je te faisais confiance, Steve! Je m’en vais, aurevoir!

 

Et c’est ainsi qu’elle partit de la maison, alors que Steve demeurait assis dans le lit, là où que j’ai été le rejoindre.

 

-Tu prends encore de la drogue, demandais-je, surprise.

 

-J’ai essayé d’arrêter, mais… j’aurais clairement dû essayer plus fort… maintenant, Emy ne veut plus de moi…

 

-Ne dis pas ça… elle s’en remettra. La connaissant, elle doit être tout simplement frustrée, mais lorsqu’elle verra que tu fais des efforts, qui sait, peut être qu’elle te pardonnera.

 

-Tu crois?

 

-J’en suis sûre.

 

-Merci, Selena, tu es une vraie amie.

 

Lorsqu’il s’approcha de moi, je réalisai qu’il avait également fumé du pot.

 

-Pouah! Va te laver et jette ça, s’il te plaît! C’est mauvais pour mon bébé!

 

-D’accord… dit-il en me donnant un baiser sur la joue qui sentait tout aussi mauvais.

 

Pendant qu’il était dans la douche, je décidai donc d’appeler Emy, lui expliquant que j’avais parlé à Steve, mentionnant les efforts qu’il est prêt à faire pour elle. Je lui demande également de revenir, elle qui me confie s’être rendue au bar. Immédiatement après avoir raccroché, je vis Steve, torse (ou bedaine?) nu, une serviette à la hauteur des hanches.

 

-Va t’habiller, Emy s’en vient!

 

Il courut jusqu’à la chambre, tout en tenant sa serviette (il ne faudrait quand même pas qu’elle tombe!), ne me croyant pas du retour de sa bien-aimée. Quelques minutes plus tard, cette dernière faisait son apparition, me demandant où était Steve.

 

-Dans sa chambre.

 

-Merci.

 

-Je vais aller lire dans la mienne, question de vous laisser discuter.

 

-Non, toi tu viens avec moi, dit-elle en m’agrippant le bras.

 

-Bonjour les filles, dit Steve, piteux.

 

Emy tentait aussi bien que mal de paraître froide.

 

-Salut.

 

-Je suis désolé, Emy, pour tout à l’heure…

 

-… Je sais.

 

-Je t’aime beaucoup, j’espère que tu le sais aussi.

 

-Moi aussi. Mais pas quand tu es comme ça.

 

-J’essaie d’arrêter, tu sais.

 

-Ouais, maintenant, je le sais, dit-elle en l’embrassant.

 

À la minute où je m’apprêtais à partir, Emy me prend le bras et m’assis rudement sur le lit.

 

-Toi, tu restes ici, ma belle.

 

-Pourquoi?

 

-Parce que je veux te remercié de m’avoir appelée, tantôt.

 

-Oh, ça? Ça me fait plaisir, voyons!

 

J’apprécie la caresse qu’elle me donne, mais… sa manucure me fait mal, j’ai l’impression qu’elle veut entrer ses ongles dans ma peau! Mon bébé vint à ma rescousse en donnant un coup de pied assez puissant qu’elle l’a senti; cette idée parvint à me faire sourire.

 

-Allons faire à souper, dit Emy à Steve, lui tapant les fesses lorsqu’il se leva.

 

Après une série d’accolades entre Emy et Steve, Steve et moi, moi et eux, ect, ils m’ont fait le seul souper que j’aurais souhaité; un grilled cheese, qu’ils se sont également fait à eux-mêmes.

 

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