Mon quotidien

Article écrit il y a crissement longtemps genre des mois (deux).

Mon quotidien, c’est pas l’tien. Plus gris ou plus rose que toi, bienvenue dans mon monde. Mon quotidien, c’est se réveiller plusieurs fois par nuit soit parce que j’ai envie de pisser, que le proprio rénove ou est en veillée ou tout simplement car moi et mon matelas sommes en train de crisser le camp à terre vu que je n’ai qu’une base et pas de lit. Lit trop petit, j’ai la tête qui accote dans le mur et les pieds sortis, malgré mes 5 pieds 2 j’me sens comme une géante, je fais face à mes posters espérant m’endormir et c’est des lustres plus tard que sonne mon cadran, une vieille chanson des années 80 explose de mon iPhone que je débranche et je tente d’éteindre la musique malgré l’écran tactile qui ne veut pas toujours coopérer. Si ça pas été fait, je vérifie la négativité que les autres (dont moi) ont à écrire sur Facebook et leurs selfies pour ensuite déjeuner et prendre mes médicaments. Je me brosse les dents, lave mon visage, je ne me sens pas bien, je vomis, je pleure car c’est cher de la nourriture, je vais me maquiller malgré la noirceur dehors et ma pauvre lumière de plafond, je tente de me calmer et de faire une vidéo car j’aime ça mais ma respiration cille, c’est un peu ennuyant, je regarde dehors les voitures jusqu’à temps que les fumeurs de l’école me voient parler seule à une caméra, je regarde l’heure, je vais être en retard alors je m’habille avec ce que je peux trouver de propre, deux bas pareil criss c’est possible, ce n’est pas la mode mais tant pis, je défais ma queue de cheval et je peigne mes cheveux en regardant combien j’en perdrai cette fois-ci, une bonne momotteje dirais, je regarde mon miroir et lui sourit, je mets mon grand manteau, mes bottes scrap, ma sacoche et mon lunch rapidement fait et je sors, barrant ma porte avec un porte clé de bouffe-prix jaune; ça me permet de bien le retrouver dans mon sac à main. Je tente de descendre les marches glacées sans me péter la gueule, mes pieds absorbent l’eau digne d’une éponge, je tente de ne pas glisser, je suis si peu en forme que lorsque je monte les marches, je suis essoufflée et j’ai l’air d’une idiote. J’arrive à temps dans la classe et je travaille. Parfois, à cause du TDA et de l’anxiété, je dérape, l’enseignant chiale, je travaille et je balance travail et dérape toute la journée. Je dîne. Encore des cours et de la dérape pour ensuite aller chez moi. Je n’ai rien fait, mais je tente tout de même de me reposer car je suis fatiguée. Je mange un souper minable, je me lave et ensuite j’écoute des dvd dont j’ai déjà vus des centaines de fois. J’écoute les nouvelles vidéos de mes Youtubeurs favoris et, si j’y arrive malgré les rénos et les veillées, je dors… mal. Et ça recommence chaque jour, seule.

 

On revient là-dessus, on est un an plus tard (la joke classique de tout le monde)… *non sérieux on est deux mois plus tard* ça sonne déprimant et, même si on me dit que je gosse à ne pas penser positif, c’est quand même ça qui arrive pour vrai tsé. Ça arrive pas dans tous les appartements ça… m’en criss, ça arrive dans le mien pis jusqu’en juillet j’suis pognée là. Chiales pas, ça coûte pas cher… ben des fois on voit que le rapport qualité-prix est parfait… Pas grave, j’me dis que m’a être plus reconnaissante après… ou pas vu que j’t’une marde bébé gâtée. Mais bon, je suis ben contente en ce moment, mon p’tit caca (Félix) a passé la semaine avec moi et mon frigo est quand même pas pire rempli –d’affaires santé, en plus! (je te maudis toujours d’avoir acheté de la compotes aux FRAISES, ark, pis des V8 et du jus rouge plein de sucre que juste les gars aime lol). Au moins j’ai un iPad pour écrire mes « escousses » comme dirait Louis-José Houde HAHAH. Au moins j’paie pas VRAIMENT mon loyer (prêts et bourses) pis une chance parce que si ça serait mon argent j’la prendrais pour vivre dans un char (no joke). Ben un peu joke vu que mes parents me laisseraient JAMAIS vivre dans un char pis qui m’hébergeraient.