T'as Une Soeur - Chapitre 1

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T'as une sœur 

Chapitre 1 

L'annonce de la nouvelle 

Je me prépare; ce soir nous allons souper chez mes parents, semblerait-il que ma mère aviat quelque chose à m'annoncer. En voiture, je demandai à Randolph:

- Que penses-tu que ma mère veut m'annoncer?

- Ils vendent peut être leur maison, aucune idée...  

Nous arrivons, souriant. Ma mère répondit à la porte, totalement dévastée. L'ambiance est tendue. Elle éclata en sanglots, m'annonçant le décès soudain de mon père.

  

-P... pi.... Pierre est mort, dit-elle en baissant la tête et en retenant ses larmes. 

Les larmes m'atteignent moi aussi; Randolph tenta de me réconforter, sans succès. Je me sentais hyperventiler, ceci me semblant impossible. Elle m'expliqua qu'il avait fait un arrêt cardiaque. Elle tentai de me rassurer, ne croyant pas les paroles qu'elle-même disait. Elle nous avait réchauffé un restant de spaghetti que nous mangions tous, la mine basse. Je me souviens, plus jeune, j'appelais cela des spatitis, ce qui faisait rire mon père à tous les coups... ce rire qui va tant me manquer, à moi et à tous.

- Les funérailles sont le 28 novembre, ajoute-t-elle.

  

J'hochai la tête, mentionnant que je pouvais lire un hommage écrire de ma main si je le désirais. Ses yeux se remplissaient d'eau chaque fois qu'elle parlait des technicalités.

- Il faut trier des photos, continue-t-elle avec une boîte de mouchoirs dans les mains. 

- Je vais t'aider, maman, dis-je pour la réconforter. 

  

Ma mère déposa la boîte de mouchoirs sur la table de cuisine afin de me prendre dans ses bras, les deux inconsolables.

  

- Pierre... 

- Ne t'en fais pas, maman, nous allons passer au travers... je te le promets. 

Je reniflai et elle me serrai encore plus fort. J'allai ensuite dans ma chambre d'enfance, ouvrant mon mini coffre-fort, sortant un médaillon d'une chaîne que mon père m'avait offerte lors de mes treize en an. Je la mis dans mon cou, espérant que cela puisse m'aider à passer au travers. Une fois dans la voiture, Randolph me regarde. 

- Je suis vraiment désolé, dit-il. 

- Mon père souffrait déjà de problèmes cardiaux. 

- Faites attention à vous, lance ma mère de la porte d'entrée.  

Les enfants, sages depuis le début, se sont endormis dans la voiture. Dans ma tête, s'était un mauvais rêve et je devais me réveiller bientôt. Randolph, lui, se sentait impuissant.

- Il veillera sur moi, ajoutai-je.

Randolph me regarda en souriant sincèrement. 

- Moi aussi, j'ai l'impression... 

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