T'as une Soeur - Chapitre 5

Chapitre 5 

La peine d'amour de Joe 

Je fais à dîner, Randolph étant à la table à jouer à les enfants. Quelqu'un cogna à la porte. Je regardai, les mains encore en train de préparer le repas.

- C'est Joe, dis-je à Randolph.

- Oh! Champion, dit-il, ouvrant la porte. Comment ça va?

- Je ne veux pas déranger, mais...

- Tu ne déranges pas, le rassure Randolph.  

- Veux-tu venir manger, on mange du spaghetti?

J'eus les larmes aux yeux, pensant aux spatitis. 

- Je venais parler à Randolph, dit-il, la mine basse, mais acceptant tout de même mon invitation.

- Qu'est-ce que qui se passe? demande-t-il. Tu n'es pas dans ton assiette! 

- Eh bien... en fait, je... non. Écoute... tu ne sauras jamais ce qu'il m'es arrivé... ma vie est finie... je me demande ce que j'ai bien pu faire! 

- Que c'est-il passé? 

- Marie-Ève à rompu avec moi, je ne sais pas pourquoi, dit-il en (quasiment) pleurant. Après quatre ans! Elle était la femme de ma vie... écoute, je l'aimais tellement... 

- Écoute, Joe... je suis vraiment désolée... mais je dois te dire que là, tu as de la peine, mais dans bientôt, elle partira, ta peine... La même chose m'est arrivé. J'avais la même âge que toi. J'aimais un gars. Nous pensions faire nos vies ensemble. Après trois ans, on a rompu, je ne sais même plus trop pourquoi. Et, aujourd'hui, j'ai une famille et une vie heureuse avec Randolph... dont la même chose lui est arrivé! 

- Ah, oui? 

- Oui! Ça faisait douze ans, lui! 

- Douze? 

- Pourquoi tout le monde à la même réaction!? 

- Car douze ans de couple, c'est beaucoup, tu sais. 

J'apporte les assiettes. Je donne celle à Joe. 

- Merci! C'est gentil d'essayer de m'aider... je vais devoir faire comme vous, je crois, dit-il en soupirant. 

Il picore son assiette et prit quelques bouchées, se forçant.

- Randolph. 

Randolph lève la tête. 

- Quoi, mon grand? 

- Est-ce que il y a une game demain? 

- Non, s'étais avant-hier... de toute façon, ce n'était qu'une pratique... 

- Je l'ai manquée !? 

- Je t'ai remplacé. 

- Merci, coach. Je... je vais y aller, ok... 

- Bye, Joe.

Et il parti, de la même façon dont il était entré.