du moins, c'est pas celle que j'voulais

Couverture au dos, le chauffage ouvert mais les fenêtres qui le gobent... les larmes se retiennent et la gorge me serre.

T'es où.... que je ne cesse de demander. À qui? Je ne saurais dire.

La musique joue et je veux exploser. J'ai envie de crier, de frapper, de dire ce que j'ai sur le coeur. Que si j'avais une limite, je l'ai dépassée, que je vais devenir folle, que j'ai de la misère à comprendre qui je suis et ce qui arrive. J'essaie de sortir de chez moi, je deviens anxieuse qu'à aller au cinéma, je fais semblant que rien ne m'affecte. Les amies sortent au resto, je fais de même, merde, la moitié de mon argent dans mon porte-feuille gobé. Je garde la moitié pour souper, même si mes oeufs seront pu bons bientôt. Gaspillage de poussin ou satisfaction de ne pas les avoir dévorer?

La douleur cogne en dedans de mon crâne, une seule personne me parle. Je ne cesse de lui envoyer des messages, jour et nuit, des photos, des états d'âme... elle ne sait pas à quel point ses paroles me sont le plus grand baume à ma solitude.

Je me colle vers ma chaufferette... si seulement ce serait quelqu'un.... mon coeur se serre. Je me balade au son de la sécheuse tout en pensant à mon mal de tête. Je me mouche sans cesse.

Ce n'est pas une soirée de comme ça. Ce n'est pas qu'une journée de tristesse. C'est une mélancolie constante qui ne m'a pas lâchée depuis plusieurs années. Je tente de demander de l'aide et la docteur a le culot de dire tu n'as pas l'air déprimée. Merci. J'ose demander. Je pleure tous les jours. J'ai de la misère à me concentrer à l'école car mes démons intérieurs m'envahissent. Mais je n'ai pas l'air déprimée. Désolée, j'aurais dû l'écrire en eyeliner sur mon front. Of course que je ne vais pas pleurer devant toi, qu'en penses-tu?

C'est pas une vie, ça.

Du moins, c'est pas celle que je voulais.