Viol d'identité - fiction

PS: c'est de la fiction j'avais juste rien à faire vu que je me suis levée à 2h45 pile du matin (barnack)

Je me souviens, il y a quelques mois, j'étais la fille la plus heureuse du monde. J'avais un amoureux de huit mois qui me comblait amplement: nous étions le couple dont tout le monde aurait souhaité avoir: complicité, peu de querelles (et si elles avaient lieues, elles étaient stupides), amour, et, avant tout: amitié. Car avant d'être mon amoureux, il était mon meilleur ami. Il partageait se rôle avec Annabella, Abeille et Marion. Je ne sais pas ce que je ferais sans mes amies! Mais, d'un jour à l'autre, en cette soirée du 23 décembre de réveillon, puisque peu pouvaient venir le jour suivant, ma vie a basculé. Cet homme, Raymond, a su faire ce que je n'aurai jamais su faire à mon propre ennemi. Cet homme a relevé tout ce que j'avais de précieux, soit ma dignité et ma personnalité. Je ne reviendrai jamais qui j'étais, et je ne dirai pas "grâce" mais bien "à cause" de lui. Tu m'as ruinée. Tu m'as souillée. Tu as fait de moi ce que je ne voulais jamais devenir. Tu as mis tout le monde à dos, pour tenter que je ne sois que tienne... je te hais. Je n'avais jamais véritablement prononcé ces mots auparavant, mais pour une fois, ils sont sincères. Je te hais. J'aurais voulu que tu meures, mais étant impossible, j'ai tenté d'autres moyens... Alors je vous raconte...

1

Il était là, le regard perçant en ma direction. "Quand est-ce va-t-il cesser de le faire?" que je me demandais à travers de l'anxiété qui débutait à se former à l'intérieur de mon être. Je savais qu'il concoctait quelque chose...

Je me suis alors mise à être très mal à l'aise malgré moi et c'est alors qu'il a profité de cet occasion pour venir me parler. "Quelque chose ne va pas, chère?" étaient ses mots exacts. Je tentais de lui dire que ça allait, que la nourriture m'avait donné mal au ventre et que je suis également fatiguée - les excuses, quoi. Il me prit alors la main pour m'emmener je ne sais où - j'étais chez la famille de mon petit ami. C'est lorsqu'il me jeta sur le lit que j'ai compris, au fond, que j'étais probablement dans la chambre des maîtres sinon dans celle des invités. La chemise écarlate qu'il commençait à déboutonner me donna la chair de poule; c'est alors que je tentai de sortir de la chambre qu'il avait verrouillée: sans succès, puisqu'il me relança immédiatement sur le matelas rebondi. Je tentai de crier mais sa large main poilue et cornée atteignit ma bouche, m'empêchant de divulguer le moindre son. S'était donc perdu d'avance... Son regard et sourire moqueur me donnaient tous les deux envie de mourir. Il avait quel âge, au juste? 50? C'est lorsqu'il fut déshabillé, de partout sauf de ses caleçons, que j'ai compris que mes peurs avaient raison d'exister: j'allais mourir ici. Soit extérieurement, soit intérieurement. Il vint pour enlever mes vêtements mais je me sentais plus coriace que cela, je décidai donc de me débattre. La lampe qui était sur la table de chevet a rapidement fait une apparition brutale sur ma temple. Mais je ne m'arrêtais pas là... Mes muscles entier étaient crispés. Chaque fois que je tentais de le frapper, je recevais le coup avec dix fois plus d'impact; j'ai donc dû, au delà de mon gré, m'exécuter à sa menace, qui était "si tu ne cesses pas, je doute que tu en sortes vivante". Je me laissai donc faire, chaque partie de moi me faisait terriblement mal...

Et c'est là que l'enfer à commencé. Je sentis son sexe se durcir et ses pensées, devenir encore plus croches qu'elles ne l'étaient. Sentant que mon désir n'était pas le même que le sien, il eut la brillante idée de m'attacher les deux mains sur les barreaux du lit à l'aide des ceintures qu'il avait trouvées dans la commode. Il débuta alors par un cunnilingus que je ne trouvai guère amusant, moi qui était vierge et qui tentait essayer ses expériences plus tard, avec mon copain. D'ailleurs, où était-il? Nous étions dans la même maison et nul de moi habitait ses pensées? Ne se demandait-il pas où j'étais? Pour me sortir de mes pensées, j'eus droit à la pénétration la plus saccadée de tout les temps: à sec et sans préavis. Je fermai les yeux, espérant que ceci se déroule le plus rapidement possible. Ses coups brusques me donnaient la chair de poule. C'est alors que je pensai à un certain détail; la protection. La peur des maladies transmises sexuellement se mît alors à trembler en dedans de moi: et si j'en sortais infertile? Avec le sida, ou la gonorrhée? Seul dieu le savait. Ayant les yeux fermés depuis déjà une bonne dizaine de minutes, je senti des mouvements dans le lit: il s'en venait en ma direction. Il déposa alors son sexe dans ma bouche et, tenant fermement ma tête, faisait des mouvements de va et vient jusqu'à temps qu'éjaculation s'en suit. S'était dégoûtant. Je tentais de recracher ce liquide au goût horrible mais il me tenait les joues assez serré que je n'y parvenais pas; j'ai du avaler. Non seulement son sperme, mais également mon estime de moi-même. Il sortit alors de la chambre, après s'être rhabillé et ayant enlevé les ceintures, afin que personne ne se doute de rien. Et c'est alors à ce moment précis que mon âme s'est envolé de mon corps, ne me laissant que dans cette carcasse vide. 

2

Les vacances de Noël sont terminées; l'école recommence. Je me déteste tout autant: je ne cesse de faire des cauchemars sur ce qui s'est passé ce 23 décembre. Mon amoureux a remarqué ma distance, mais ne m'en a pas réellement parlé... Tant mieux, je ne veux pas parler à personne non plus. Mes douches ne servent qu'à frotter les restants de son oncle louche qui hante mon être en entier. Même lorsque je suis sortie de la chambre, personne ne s'est rendu compte que quelque chose clochait: ils avaient tous trop bu alors que lui en avait trop vu. Je ne sais plus quoi faire: je ne m'endure même plus moi-même. Les journées sont les mêmes, monotones, plates... aucun adjectif ne peut décrire à quel point je me sens vide à l'intérieur. J'ai jeté tout mes vêtements qui pouvaient me sembler décolleter ou qui moulaient la forme de ma poitrine qui est, je dois avouer, d'une très bonne forme malgré que je dois donner crédit à mon surplus de poids pour cela. Il y avait déjà deux bonnes semaines depuis cette histoire, cependant je me sentais toujours comme si s'était arrivé il y a quelques secondes. Jamais ce sentiment, ce souvenir, son visage et ses gestes s'estomperont de mon esprit - jamais. 

Mon amoureux est finalement venu me voir, demandait ce qu'il n'allait pas. J'ai menti en disant que l'école m'épuisait, et même lui a su pouvoir voir que ceci était bel et bien un mensonge. Voyant mon malaise, il n'a pas osé m'en demandé plus. Il n'a pas non plus reparlé de pourquoi j'avais refusé notre soirée de 'première fois' dont nous nous étions promis le 31 janvier, tout avant la nouvelle année. Il savait probablement que quelque chose clochait, mais il ignorait quoi - et je n'allais certainement pas lui dire. Du moins, pas pour l'instant... 

En ce qui concerne mes amies, elle ne m'ont posé aucune questions, seulement elles ne cessaient de s'en poser lorsque j'avais le dos tourné. Je n'en avais rien à foutre, en fait, je m'en fiche encore, car être elles je risquerais probablement de faire la même chose. Annabella a tenté de venir me voir; sans succès, je l'ai repoussée. Je ne le voulais pas réellement, mais j'ai l'impression que si quelqu'un s'approche trop près de moi, il le découvrira. Mes yeux vitreux sont remplis de larmes dont je ne fais que couler le soir, dans la douche et dans mon lit, jusqu'à temps que je m'épuise et que je tombe endormie. Ma vie est devenu un réel enfer, seulement à cause de ce petit geste.

Parfois, je me demande si ce n'est pas moi qui en met trop. Si ce n'est pas moi qui exagère... si j'oserais dénoncer, que diraient-ils? Que je l'ai cherché? Que je ne suis qu'une salope? Qu'il y aurait eu moyen que je me déprenne? Que ce n'était qu'une relation sexuelle comme les autres? Je ne sais pas. Parfois, je m'imagine des scénarios où je l'annoncerais à mes parents, et ensuite, je réalise à quel point j'en suis incapable. Ils sont si instables d'émotions... comment réagiraient-ils? Avec pitié ou haine? Dieu sait!

3

Mercredi, Simon m'annonce qu'il y a un autre souper de famille qui aura lieu le samedi suivant. Je refuse, au début, d'y aller, mais il insiste, disant que je n'ai aucune raison de refuser... oh oui, j'en ai, crois-moi...

Les ongles rongés de stress, il m'avait convaincue (pour ne pas dire obligée) à y aller. Mes craintes étaient devenues réalité: cet homme était encore-là. "Rien n'arrivera", que je me disais, mais mon coeur se nouait tout de même... surtout lorsqu'il est entré, seul (étonnant, il n'a pas de femme, dit-on!), dans le cadre de porte et qu'il m'a regardée du même regard qu'il m'avait lancée il y a plus d'un mois et demi. Je dégoulinais de sueurs froides et je tremblais excessivement. Mon amoureux avait remarqué, et il me chuchota à l'oreille l'ultime question: mais qu'est-ce qui se passe avec toi? "Rien", que j'ai murmuré en retour. "Mensonge", qu'il a dû penser en roulant les yeux mais en me caressant tout de même le dos - me causant frissons. Étant assise à l'extrémité de la table, Raymond (je venais d'apprendre son nom) vint s'asseoir à ma diagonale; merci, comme si j'avais besoin de cela! Pas besoin de vous dire que j'ai passé la moitié de cette soirée soi-disant amusante à aller au toilettes... pas seulement pour vomir, mais aussi pour y cacher. "Tu vas beaucoup aux toilettes, toi, hein", me dit-il d'un ton moqueur. "As-tu peur des maladies?" qu'il murmura silencieusement, assez muet pour que personne ne l'entende, mais assez fort pour que je sois la seule qui ait compris. Son sourire qui semblait vouloir dire "arnaque" me mit en angoisse totale: j'ai dû sortir de la maison. "Je vais y aller", qu'il a dit, voulant sembler comme l'ultime héros de la soirée.

Assise sur la galerie, j'entendit les pas de ce gros bedonnant se rapprocher de moi et s'asseoir à côté. Il commença à me flatter la cuisse vers l'entrejambe que je parti à courir, m'enfermant dans la voiture de Simon. Après avoir cogné de nombreuses fois sur les fenêtres, et partout ailleurs sur la voiture, il décida d'abandonner. J'avais hâte de savoir quel mensonge allait-il inventer lorsqu'il allait entrer en dedans... Après que la porte d'entrée soit fermée, je me suis mise à pleurer toutes les larmes de mon corps. Pourquoi, pourquoi...

4

Clinique médicale de Sainte-Foy, 5 mars, 7:45. Test de dépistage. Personne n'est avec moi. Dans la salle d'attente, j'ai l'impression que tout le monde sait pourquoi je suis ici - alors que seul la réceptionniste doit en avoir idée (si jamais). J'ai été voir l'infirmière de l'école, mais elle n'a malheureusement pas pu m'aider; les symptômes que je présentais, soit des douleurs immondes, des démangeaisons dont je n'avais jamais eues et, le signe qui m'a le plus alertée: des boutons. Du moins, c'est ce à quoi ça ressemblait... "Madame Noémie Leclair", dit de voix haute mais ferme l'infirmière. "Vous ne pouvez pas le crier?", que j'avais envie de riposter. Mais, gênée comme tout, je gardai le silence.

-Alors, mademoiselle, que puissions faire pour vous?
-Je, euh...
J'étais mal à l'aise et elle le savait. 
-Je veux un test de dépistage.

Elle ria un peu, de ma réponse mais également de nervosité.

-Vous avez eu des relations non protégées?
-Oui, que je marmonnai, pour moi-même.
-Oh, non! Vous savez, l'utilisation du condom est très...

Et elle commença avec ses "speech" à la con dont je n'avais pas envie d'entendre. Je le savais, ça. Moi et Simon avions tout le nécessaire pour cette soirée. Mais le vieux, lui, en avait pas. Et j'étais trop faible pour me défendre alors je me suis fait baisée par lui... est-ce ça qu'elle veule que je lui réponde? Franchement! 

-Quelle était la date de cette relation, jeune fille? qu'elle finit par dire (merci, il était temps qu'elle se taise!)

-Noël, que je dis, gênée.

Wow, ma réponse semblait quasiment la même que si j'aurais reçu un pull horrible. Quoi que j'aurai mieux voulu porter cela aujourd'hui qu'un fardeau de honte.

-Est-ce que je peux examiner?

Sentant mon malaise, elle osa me le demander car, évidemment elle n'avait pas le choix; s'était le but du rendez-vous. Je me couchai donc sur la sorte de civière, et enlevai mon pantalon et sous-vêtement. Si je n'avais pas déjà assez envie d'être enterrée six pieds sous terre, je venais d'atteindre le baril. 

"Qu'est-ce que ma mère dirait si elle le saurait?" que je ne cessais de me demander. Je ne pouvais cesser de m'imaginer, mentalement, quelle serait sa réaction et, croyez-moi, elle n'était pas positive. Regardant et examinant mon sexe, elle finit par enlever ses gants en disant, pour elle-même, "prise de sang et prélèvement de cellules". Il y avait donc quelque chose qui clochait, ou elle ne voulait qu'en être sûre?

-Bon, madame Leclair, nous allons procéder à des rendez-vous tel des prises de sang, d'accord? Je crois qu'il s'agit d'herpès vaginal.

Mon corps s'arrêta. Elle ne prit pas la peine de me laisser répondre, sachant que je ne l'aurait pas fait de toute façon.

-Vous avez donc rendez-vous ici, demain, à sept heures pour des analyses de sang ainsi que prélèvement des cellules.
-Et... et les résultats?
-Ils seront communiqués les jours suivants.

Pour elle, se temps semblait banal, mais pour moi, seulement attendre demain pour les prises de sang me paraissait une éternité. Après qu'elle m'aille donné ce foutu papier pour le rendez-vous, je partit chez moi et, à mon arrivée, il n'y avait personne. J'en ai donc profité pour me laver, savonnant la houppette jusqu'à ce que ma peau soit rouge sang et égratignée et j'ai ensuite été dormir, espérant que le jour ne me réserve pas autant de cauchemars que la nuit...

5

Et nous y sommes. clinique médicale de Sainte-Foy (je dirais plus deuxième-Foy), 6 mars, six heures cinquante. Je me rends au comptoir d'infirmières pour les prises de sang, offrant ma carte d'assurance maladie. Je semblais si heureuse sur la photographie, contrairement à moi, aujourd'hui, totalement ternie des cheveux aux ongles d'orteils passant par le visage et les yeux, que je me demandais si elle allait me reconnaître. Heureusement pour moi, j'ai immédiatement passé et j'ai quasiment aussitôt sorti. Les aiguilles dans le bras et le bâton dans la gorge, je m'en foutais. J'ai donc après cela été à l'école, évitant de manquer une autre journée...

Quelques jours plus tard, je reçois les résultats (rien ne peut dire à quel point je suis chanceuse que j'aille répondu au téléphone!). S'était bel et bien confirmé: j'étais atteinte d'herpès génital. Après avoir cherché sur Internet, je vis qu'il n'y avait aucun remède; seulement des trucs pouvant diminuer l'intensité des symptômes. C'est alors que le 13 mars, huit heures douze, je me rendis à cette foutue clinique pour la prescription et ensuite à la pharmacie pour obtenir ces médocs. Rien n'expliquait la gêne que je ressentais lorsqu'elle me décrivait les médicaments ou tout simplement lorsque je lui ai donné le papier écrit "famciclovir" dessus - car elle, elle sait c'est pour quoi, ça! 

Malgré moi, j'ai dû rompre avec Simon. Il ne comprenait pas, et même moi je n'arrivais plus à me comprendre malgré les larmes qui fondaient sans cesse. Après tout, je me sentais comme si je n'avais pas le choix. À l'école, je le voyais; il était anéanti."Pourquoi as-tu fait ça, regarde son état", qu'on ne cessait de me répéter. À l'école, on riait de moi dû aux vêtements amples et aux sous-vêtements de coton (sois des "bobettes de grand-mère") dont je devais porter. Non seulement la maladie me tuait à petit feux, les gens aussi. Et la perte de Simon était littéralement la fin du monde - du moins, la fin du mien. Je ne voulais pas qu'il apprenne en aucun doute l'histoire, alors s'était la seule solution dont je voyais. Simon, je t'aime tant, tes cheveux blonds et tes yeux bleus me manquent...

6

La maladie ne cesse de me faiblir et mon moral n'aide pas du tout. J'ai perdu appétit il y a longtemps de cela et j'ai déjà perdu vingt-trois livres en si peu de temps: on voit mes hanches et mes côtes, heureusement que je ne porte que les vêtements trop grands de mon frère ainsi que les anciens pulls à Simon; ça me donne espoir. Il est toujours triste, mais je crois qu'il commence à s'en sortir. Parfois, je regrette de l'avoir laissé, mais j'avais peur de l'infecter de mon virus. Je me sens si sale, je me déteste. 

Personne, sauf ceux qui partagent cette maladie, peuvent savoir à quel point on se sent horrible, quasiment un monstre, de savoir que nous pouvons même nous contaminer nous-mêmes si jamais nous entrons en contact avec notre cornée ou notre bouche - pouvant ainsi procurer cécité ou herpès buccal. Quand tu as peur de toi-même, tu sais qu'il y a un problème! La nuit m'emporte souvent après une retombée de larmes, mais elle me rejette aussitôt que le visage de mon agresseur m'apparaît en tête. 

Les journées sont longues et pénibles et nous en sommes bientôt aux examens finaux. Arrivant à ma case, j'ai eu la plus grande des surprises: Simon. Il m'a embrassée, disant qu'il ne pouvait vivre sans moi, qu'il m'aimait et qu'il savait que s'était réciproque. Qu'il savait que je n'allais pas bien, mais que j'étais trop réservée pour lui dire. Que tout était parfait, pourquoi suis-je partie. 

Plus il prononçait ses mots, plus que je me posais également ces questions-là.. Je t'aime, Simon, mon tendre amour, désolé du mal que je t'ai causé... je lui ai donc dit que je réfléchirai à sa proposition de nous qui revenions ensemble, et, esquissant un sourire, je lui ai dit que la réponse était secrète. Il m'a embrassée à nouveau.

7

Cette fois-ci, s'en est trop. Je ne peux plus vivre avec ce fardeau. J'ai écrit une... en fait deux, lettres. Une à mon agresseur, une à ma famille et Simon. Je n'étais tout simplement plus capable de vivre avec cette maladie, qui me tuera probablement de toute façon ou qui m'empêchera de vivre une vie remplie de bonheur. Les lettres sont donc les suivantes:

"À toi, qui m'a gâché la vie,

J'espère qu'un jour le karma tombera sur toi. Que tes mauvais gestes seront repayés. La prison ou les travaux communautaires, ce ne sera jamais assez. J'espère que ma mort te hantera à jamais, que tu te sentiras coupable de la fois où j'ai dit non mais que ton entrejambe a dit oui. Tu es encore en liberté, mais saches que moi,je suis toujours dans une prison depuis le jour où tu as voulu cesser mon bonheur pour satisfaire le tien. Tu as peut-être ruiné ma vie, mais je t'en supplie, ne ruine pas celle des autres. Je te hais, et même après ma mort, je te détesterai encore. De celle qui était attachée au lit et qui était couverte de bleues, Noémie"

"Chers papa, maman, Simon, Annabella, Abeille, Marion et Lambert

Vous avez été la raison de mon bonheur tout au long de ma vie. Je dois cependant vous dire au revoir ce soir car, il y a quatre mois, on m'a enlevé ma virginité ainsi que la personne que je suis. J'ai ensuite souffert d'herpès, mais aussi de dépression, d'isolement et bien plus. J'ai dû rompre avec l'homme dont j'aurais épousé et laisser tomber les meilleures amies du monde. J'espère que vous me pardonnerai.

Papa, merci. Tu as été un brave homme qui m'a montré d'énormes choses. Maman, continue d'être la magnifique femme que tu es - je vous adore et cette vie n'aurait pas été autant fabuleuse sans vous. Désolé de vous avoir caché de secret, cependant, votre réaction m'effrayait et dites-vous que seul l'infirmière était au courant... et l'agresseur. Cet idiot, cet abruti qui m'a anéantie.

Simon, je t'aime. Tu continues d'être l'amour de ma vie, non seulement car tu as été le seul mais également car nous partagions d'énormes rêves ensemble.J'aurai voulu mourir dans tes bras. Crois-moi, je ne t'aurais jamais laissé seul dans ce monde de fous, mais je ne voulais pas te contaminer. Je voulais que tu sois heureux. Toi, l'homme que j'aime, je voulais que tu vives a vie à fond. Maintenant, tu peux. Et je te le souhaite profondément. J'espère que tu vivras plus jamais de rupture amoureuse, quoi que celle-ci n'était pas mon intention. Je suis désolée pour le 31 janvier, je me reprendrai dans ma prochaine vie, je te le jure. Je t'aime.

Annabella, Abeille, Marion. Mes meilleures amies pour la vie - littéralement. Désolé de cette distance que j'ai su créer entre vous et moi. Ayant eu de belles vacances, rien de cela ne se serait passé. Je sais que vous passiez certains de votre temps à juger mon évolution, à questionner mes gestes, et je vous comprends: j'aurais fait pareil.

Lambert, toi, mon frère. Mon grand frère d'amour. Nous avons eu beaucoup de querelles, mais merde que je t'aime. Sois fort et, dis-toi, maintenant, tu es le prince de la famille et seul toi peut assurer la descendance - alors vas-y fort, montre que les Leclair sont les meilleurs!
Je vous souhaite à tous une vie heureuse, car moi, je m'en vais rejoindre grand-maman et oncle Xavier au paradis xxx

Noémie"

Et j'ai engouffré tous les médicaments dont j'ai pu trouver dans le cabinet de salle de bain. Désolé, maman, papa, prochaine fois que vous aurez mal à la tête, ou bien que vous aurez besoin de vos prescriptions, vous ne trouverez plus rien du tout car je les aurai avalées. Vous pouvez mentionner ceci à mon agresseur, il se nomme Raymond.

Souviens-toi, je te hais énormément.

Commentaires

  1. Sérieux vraiment un très bon texte, tu as bcp de talent pour l'écriture :) j'ai vraiment adoré le lire, ca garde vraiment le lecteur à continuer à lire. je t'aime xxx

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